Tout est éculé dans le scénario de Le soleil a toujours raison : le petit port de pêche méditerranéen, le couple d'amoureux menacé par une brève incartade, l'étranger de passage qui drague les jolies filles du pays, le jaloux marié à une fille trop jeune, etc. Pierre Billon, qui a réalisé deux bons films la même année (1943) : L'inévitable monsieur Dubois et Vautrin, paresse à la mise en scène, sachant bien que le film tourne autour des ritournelles (insupportables) de Tino Rossi, exécrable comédien, par ailleurs. Les dialogues sont censés être signés par Jacques Prévert, ce qui n'est pas du tout flagrant, vu leur indigence. Le film n'est regardable que grâce à Pierre Brasseur, Charles Vanel, Micheline Presle et quelques comparses à l'accent fleuri qui tentent de nous faire croire qu'ils jouent du Pagnol (d'occasion), sans y parvenir.