Donc outre ce titre de critique assez pathétique, je vais essayer de vous donner envie de le voir (car il faut le voir) en étant assez rapide (un peu à l'instar des malheureuses trois copies du film qui se baladent en France depuis sa sortie le 19 septembre dernier).

Ainsi le premier défaut du film réside dans sa petite diffusion, ce qui, au vu de ce dernier, est assez triste, ce film mérite d'être vu et diffusé plus largement et pas juste dans deux trois petits cinémas par ci par là.
J'ai donc eu la chance d'assister ce matin à la présentation du film à Orléans en présence du réalisateur (enfin il est arrivé à la fin mais ça a l'air d'être quelqu'un de particulièrement recommandable et agréable, je lui aurais bien parlé, tant pis, la prochaine fois).

Ce documentaire nous raconte donc la triste histoire du cinéma Cambodgien qui n'a pas eu la chance de survivre à l'arrivée des Khmers Rouges. Davy Chou choisit pour cela d'interwiever les derniers survivants de ce cinéma qui a tant plu, rassuré, aidé et réconforté un peuple pendant presque quinze ans dont cinq de guerre intense.

Les interviews sont toutes poignantes et nous retracent un âge d'or révolu que ce documentaire m'a donné envie de découvrir (malheureusement cela n'est plus possible).
Malheureusement le film, aussi utile puisse-t-il être, souffre d'un manque cruel de matière, en effet l'absence d'archive, d'extrait de film et la petitesse des documents photographiques d'époque font que, au bout d'un moment, on finit par ne plus trop savoir que dire et on se retrouve avec de nombreuses séquences hors sujets sur le Cambodge actuel, pas inintéressantes, souvent très jolies, mais ces séquences n'en sont pas moins hors propos.

Malgré tout le film s'avère, à mes yeux, d'une utilité, et d'une simplicité exemplaire, tout en étant profondément touchant, les interviews sont poignantes donc et iraient presque jusqu'à me piquer une ou deux larmes, de voir ces artistes incapables depuis trente ans de vivre sans penser à ce qu'ils ont réalisé, sans pouvoir en parler (la possibilité que le film leur offre) ou pouvoir montrer leurs œuvres.
On se retrouve donc à écouter plusieurs anciens réalisateurs qui nous expliquent qu'on leur a simplement volé leur vie, leurs créations et cela avec beaucoup d'émotion.

Un premier documentaire non sans défauts mais assez intéressant pour mériter un coup d'œil surtout que les copies commencent à tourner et que Davy Chou est plutôt sexy...

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le 26 nov. 2012

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Sasory

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