Là-haut
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le 19 oct. 2021
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Lorsque l'on voit un film d'animation, on se pose jamais trop la question de savoir si l'animation apporte (ou non) une plus valu au film. Souvent c'est pour créer une dimension fantasmagorique et imagé qui permet de créer un rattachement entre une histoire et un rêve ou un traumatisme subconscient, ou c'est pour casser des barrière que le réelle impose involontairement et créer un récit qui devient universelle grâce à l'image et à l'imagination,... Mais parfois, surtout de nos jours, on voit arriver des films avec des ambitions réalistes, voire même documentaire, qui nous font questionner la fonction de l'animation. Si le but de l'animation est d'imager et faire vivre l'imaginaire, pourquoi l'employer dans un contexte réelle. Et c'est précisément ce qui me faisait douter face au 2e film de Patrick Imbert, Le Sommet des dieux qui, après un très bon grand méchant renard et autres contes, vient au festival de cannes avec l'adaptation d'un manga japonais pour adulte sur le thème de l'alpinisme avec un récit et un univers réaliste qu'on peut craindre pas assez solide et consistant pour être intéressant sans animation, et Verdict: C'est un très bon film d'animation.
Visuellement c'est grandiose avec une animation 2D/3D propre et soigné qui est soigné, et des photos qui sont réfléchit et construit comme un film live. Cependant la volonté de se rapprocher du réelle est plus une manière d'introduire un univers réaliste plus qu'une volonté de raconter un film réaliste. L'animation et l'imaginaire reprend ses droits lors de scènes de rêveries allant chercher dans des ambitions de genre et de SF avec des apparitions fantomatiques ou des visions cauchemardesques et ensanglantés pour représenter un malêtre ou un état de folie amené par un mal de crâne dû à l'altitude. Mais plus qu'un outil de mise en scène amenant à du fantastique, l'animation sert à raconter un ressentis comme par exemple comme par exemple la peur face à la vu d'une corde qui va céder. Enfin tout ce travail est mis en avant et parfait par le travail irréprochable de la musique qui joue sur des sonorités et des fréquences qui permettent de nous faire ressentir chaque secondes du film. Très vite on sent la légèreté que l'on peut ressentir lorsque l'on est en apesanteur, lorsque l'on a un mal de crâne à cause d'une monté trop haute en altitude, lorsque qu'une corde tremble et fait trembler le baudrier... Tout est souligné brillamment et nous emporte dans cette histoire passionnante.
C'est un film au scénario complexe car croisant deux récits qui vont trouver un point commun et va ne former qu'un seul récit sur la quête de soit et la persévérance. Cependant si on arrive à suivre ces deux récits qui s'entrecroisent et se font échos, ce n'est pas sans mal. Les 20 premières minutes du film sont difficiles à suivre et musclés en terme d'écriture car tout est dense. On veut nous introduire le personnage du journaliste de manière réaliste sans trop utiliser des répliques téléphonés, mais cela passe par des scènes qui nous introduit des personnages qui, finalement, ne serviront pas (ou presque), et l'on met un petit moment à comprendre la distance temporel qui sépare l'alpiniste et le journaliste. Mais dès que l'on commence les premières ascensions et les premières scènes d'escalade, le film se pose, adopte un rythme et une ambiance quasi contemplatif, et on se plonge à corps perdu dans un récit prenant qui tient en halène jusqu'à la dernière seconde. Le sommet des dieux signe, avec J'ai perdu mon corps et Flee, le renouveau de l'animation française et européenne en adoptant un style et une approche encore très peu vu qui fait du bien, qui passionne, et se vit comme une véritable bouffé d'air frais dans l'animation.
15,75/20
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Créée
le 8 sept. 2021
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