Véritable expérience, LE SOUFFLE est un film mutique et épuré à l’extrême, narrant l’histoire d’une jeune fille kazakh coincé entre son père, ses deux prétendants et la société dans laquelle elle évolue. Et c’est bien de l’évolution dont il s’agit ici, de cette jeune fille évidemment, mais pas uniquement. Le réalisateur, Alexander Kott, sans un mot, avec beaucoup de justesse et de poésie, aborde à la fois le récit initiatique, la romance, la place de la femme, la pérennité d’une société traditionnelle face à la modernisation et à l’emprise soviétique, et conclu même son film sur une touche politique. Le génie de se film est de parvenir à exprimer tout cela sans fracas, toujours avec cette tendresse de la caméra et ce scénario d’une simplicité extraordinaire. Ce qui frappe au premier abord dans LE SOUFFLE, c’est évidemment ce sens esthétique hallucinant qui ressort du long métrage, et cela dès les premiers plans. Cette beauté plastique va parcourir l’ensemble du film. Chaque cadre, sans exception, fait l’objet d’une rare justesse de composition, et se révèle être une véritable œuvre photographique à part entière. (...)
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