Acteur : Benoît Ferreux (Laurent Chevalier) et Daniel Gélin dans le rôle du père de Laurent. Léa Massari dans le rôle de Clara la mère de LaurentLaurent issu d’une grande famille bourgeoise de Lyon, étudie dans une école de frères jésuites, il se passionne pour les disques de l’époque, le jazz en particulier. Nous sommes en 1954. Son père gynécologue, sa mère moderne, frivole, éprise de liberté, ses deux frères ainés pourris-gâtés complètent le tableau. Son père s’intéresse à ses patientes et sa mère à son amant. Les deux frères initient Laurent en mesurant leur sexe gage de virilité. Conchita, corpulente gouvernante assistera involontairement à ce jeu d’adolescents. Laurent aime la lecture avec Proust, Boris Vian et délaisse les illustrés. Ses deux frères lui apprennent le baiser mais Laurent préfère fumer le cigare même si, ses assauts brutaux à la conquête des jupons laissent entrevoir une suite délirante. Lors du dépucelage de Laurent, les deux frères font appel à une hôtesse dans une boite privée. Elle le prend par la main, ils font l’amour interrompu par ses deux frères qui l’extirpent des jambes de l’hôtesse criant à ces perturbateurs « Vous êtes des petits emmerdeurs, c’est dangereux surtout la première fois ». Ses deux grands frères poussent leurs multiples méfaits en volant une toile de la maison familiale puis lui substitue une copie afin de gagner de l’argent en vendant l’original. Suite à une scarlatine, Laurent ressent des troubles de fatigue et le médecin diagnostique un souffle au cœur, thérapie une cure. Sa mère passe du chevet de Laurent à son amant.Laurent et sa mère se rendent dans une petite station thermale : joie, rires, les dix grammes d’eau de source, les douches. Laurent rencontre une jeune curiste Hélène sans pouvoir l’attirer. Sa mère rejoint son amant pendant deux jours mais revient brisée. Son amant voulant l’avoir pour lui seul, exigeait un sacrifice de sa part au détriment de ses enfants et de sa vie de famille. Clara repousse le divorce., Laurent la console ; 14 juillet, lampions, frénésie, soldats, danses, boisson, bras-dessus, bras dessous, mère et fils réintègrent leur chambre. Clara fatiguée demande à son fils de la déshabiller et l’inceste se produit. Lendemain matin, Clara révèle à son fils qu’il s’agit de la première fois comme de la dernière. « Une sorte de secret s’est établi entre nous ». Le soir, Laurent va retrouver Hélène, surprise, interrogative d’être dérangée à pareille heure ; il l’empoigne et essaye de l’embrasser ; Elle refuse avec véhémence « Qu’est-ce qui te prends, t’es un obsédé ? » ; Il demande, alors, le numéro de chambre d’une autre curiste connaissance d’Hélène, Daphnée qui sera plus complaisante. Il s’agit d’une femme mariée et il la quitte précipitamment. Course dans les couloirs, vêtements au bras, insouciant. Il pousse la porte et aperçoit son père de passage avec ses deux frangins : « Alors, on découche ? ». Rire des frères, sourire du père, éclat de rire de Clara non dupe de la situation de Laurent. Famille recomposée, tout rentre dans l’ordre. Atmosphère de l’année 54 reconstituée par Louis malle avec la crise politique et la valse des gouvernements de quatrième république, guerre d’Indochine. Coups de patte au passage sur l’école jésuite.