Charlie, Buster... et Pierre.
Comme bons nombres de cinéphiles, j'avais souvent entendu parler de Pierre Etaix, mais sans jamais avoir vu l'un de ses films puisqu'ils n'étaient jamais diffusés nulle part. Ô joie, l'une de ses oeuvres a été diffusée à la téloche récemment, en l'occurence celui-ci (Le Soupirant donc) et j'ai donc sauté dessus. Avec une certaine appréhension, car je me demandais si Etaix n'était pas l'un de ses cinéastes maudits-overhypés dont le talent avait largement monté en épingle. Mais non. Grosse claque.
Secrètement, tout en l'admirant et en reconnaissant son génie, Jacques Tati m'a toujours fait un peu chier. Ses films me font décrocher quelques sourires bien francs, mais jamais d'éclats de rire. Avec Le Soupirant, j'ai ri aux éclats à plusieurs reprises comme je peux le faire devant un bon vieux Chaplin ou un Keaton. L'inventivité visuelle des gags (et aussi sonore), la trucculence des personnages (génial père de famille, obligé de trouver des astuces abracadabrantesques pour pouvoir fumer sa pipe sans que sa mégère de femme le remarque), le rythme, l'originalité des situations.... Tout est réuni pour faire du Soupirant un petit chef d'oeuvre burlesque qui n'a pas pris une ride, et qui étonne encore par sa modernité plastique et narrative. J'ai même failli lui mettre 10, c'est pour dire...
Maintenant je n'ai qu'une hâte : dévorer les autres films de ce cinéaste que j'ai enfin pu découvrir. Ça tombe bien, il paraît que qu'un coffret DVD de ses oeuvres est sorti. Allez hop, je fais chauffer la CB ! En attendant, chers suiveurs, faites confiance en mon bon goût let à mon objectivité légendaires, si cette pépite passe près de chez vous, ne la loupez pas, vous allez passer un moment jubilatoire.
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