Celui d'Emmanuelle Seigner tout d'abord: Lumineux, naïf, prometteur voire aguicheur. Celui que retrouve Jean-Pierre Marielle, a son meilleur et qui survole ce film comme d'habitude, sous le charme de sa rencontre , alors qu'une subite prise de conscience de son âge et de son état de santé le poussait droit à la dépression. Les sourires enfin, qu'offrent Jean Jean (Richard Bohringer en poète gouailleur) et ses filles avec leur "spectacle" à priori vulgaire mais finalement généreux
Des audaces poétiques, des envolées lyriques, une noirceur grotesque et des acteurs survoltés servis par des dialogues décoiffants font de cette fable crépusculaire sur les liens du sexe et de la mort, une franche réussite..
- Claude Miller disait a propos de son film - «Le Sourire» m'a donné du plaisir. Il y a une grande part d'enfance dans l'activité du cinéaste. On joue à... On est des gamins avec de l'expérience. Avec, en prime, pour «Le Sourire», la satisfaction enfantine du franchissement de l'interdit en parlant de sexe, de cul. Je crois profondément que les hommes sont des galopins déguisés en adultes.
Ce film est a la fois «Une mortelle randonnée» et une façon de chuchoter «Dites-lui que je l'aime»...