Je suis ressorti avec un réel sentiment d'agacement de ma séance. Pour tout dire, cet agacement à commencé à se manifester en plein cœur du film, pour ne jamais cesser de grandir. Et, pour saupoudrer le tout, une pointe de frustration. C'est peu dire qu'il ne restera pas dans mon cœur. Et pourtant, je ne peux pas complètement déconseiller le visionnage, car ce long-métrage n'est pas dénué de qualités.
Je suis allé le voir sur la seule base de sa bande-annonce intrigante mais également de la musique de celle-ci que j'ai tout particulièrement appréciée. J'étais donc satisfait de l'ouverture, accompagnée de ce même morceau, et fort agréable à regarder.
En plus de cela, c'est très bien interprété, Marc-André Grondin est parfait, et c'est plein de curiosité que nous l'accompagnons dans cet étrange voyage au Québec.
C'est alors qu'intervient un évènement, que j'avais un peu dans un coin de ma tête au fil du temps, mais bien pensé, qui donne une toute nouvelle orientation à l'histoire. Et jusqu'à ce point, j'étais bien dans le récit, dans son ambiance soignée. Puis le point de bascule arriva.
Tout ce qui a suivi la découverte d'Elias m'a complètement énervé, à un point tel que je suis sorti du film, complètement sorti du film, pour ne jamais réussir à y re-rentrer.
J'ai trouvé ses réactions si insensées, énervantes, improbables, illogiques, tout ce que vous voulez, que, non content de détester Elias, c'est l'œuvre elle-même qui m'a paru dès lors lourde, forcée, vaine, et complètement prévisible (tout ce qui concerne l'ami du père, ça se voyait venir à 10 000 si bien que la scène de l'enterrement m'a laissé de marbre, ou du moins juste avec l'envie de secouer et gifler notre protagoniste).
Grosse déception donc pour ce film qui avait si bien commencé, mais qui n'a eu de cesse de faire les mauvais choix. Oh, il est malgré tout resté plastiquement convaincant, mais pour le reste, finalement complètement vain.