Le Successeur
6.7
Le Successeur

Film de Xavier Legrand (2023)

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Un thriller psychologique signé Xavier Legrand, plusieurs années après son précédent long métrage Jusqu’à la Garde, il revient sur ce qui avait fait le succès de son précédent film, la tension et la psychologie.


Ellias, styliste dans une maison de haute couture française, incarne le future de la profession. Un jour il reçoit un appel pour lui annoncer le décès de son père qu’il n’a plus vu depuis son enfance. Obligé de retourner au Canada, son pays d’origine, afin de régler les affaires de successions, il va faire face à un événement inattendu…



Xavier Legrand, nous questionne à propos de la notion d’héritage. Dès le début du film, lorsqu’une journaliste, annonce à Ellias, qu’il est le futur du monde de la mode, suite au décès d’un célèbre styliste. Également dans la maison qui lui est léguée (je vous laisse voir le film pour comprendre ce qui est particulier dans son héritage). Un jeu autour de la signification d'héritage construit le film et la descente aux enfers d'Ellias.


On ne peut pas retirer à Xavier Legrand qu’il fait preuve d’une grande agilité dans sa mise en scène, où il accorde une place importante au hors-champ et au son, nous ne sommes pas obligés de voir pour savoir. Le cinéaste arrive à nous laisser notre espace de pensée, il n’y a pas qu’une seule façon de comprendre et de voir ce qu’il se passe… Cette mise en scène nous laisse en tension durant toute la seconde partie du film. Avec la belle performance de Marc-André grondin dans le rôle du fils perdu parce qu’il lui est légué, nous l’accompagnons dans sa chute psychologique poignante.

Hélas, cette tension constante fait parfois de l’ombre au film en lui-même.


Cependant, les nombreuses décisions parfois incohérentes entachent l’œuvre, et font que l’on se méfie du scénario et de tout ce qui s’y passe, nous sommes sur la réserve durant toute la deuxième partie du film, et ce jusqu'à la fin.


Le film peut également nous rappeler par moments un film coréen peu connu: Parasite de Bong Joon Ho. Les thématiques, symboles (parfois les mêmes), la cave et son lot de surprise , tous ces éléments n'ont pas pu m'empêcher de penser à Parasite à la fin de la projection.


Entre départs avant la fin du film et spectateurs ébahis une fois la séance terminée, cette séance est tout aussi partagée que mon avis sur le film. En effet, malgré l’aspect technique très réussi, les incohérences collent à la peau du scénario et gâchent ce film. Cependant, si on s’en détache, l’œuvre est très réussie, mais impossible de se dire autre chose durant le film que « pourquoi ? ».

Comme il est possible de comprendre, il m’est impossible de me faire un avis précis sur le film.

MariusBtl
6
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Créée

le 2 mars 2024

Critique lue 6 fois

MariusBtl

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