L'ère atomique est celle d'une mutation radicale dans l'histoire de l'humanité, mais quel prix faut-il payer pour cette mutation ? C'est un peu la question que pose ce film engagé qui met en garde contre le danger de l'atome, mais son intérêt n'est pas de faire trembler le spectateur par une mise en scène spectaculaire, plutôt de le faire réfléchir. le Syndrome chinois est donc très différent d'un simple film catastrophe, il est efficace mais pas simpliste, c'est de la politique-fiction traitée sous forme de thriller, qui montre de façon édifiante comment la complicité des médias et des intérêts financiers de l'industrie atomique peut imposer le silence à des journalistes, comment s'exercent pressions et menaces qui peuvent aller jusqu'au meurtre pour faire taire ceux qui veulent informer le public.
Ceci rappelle l'histoire vécue de Karen Silkwood (à laquelle sera consacré un film en 1983 avec Meryl Streep, le Mystère Silkwood) dont le Syndrome chinois s'est à la base inspiré. Ce qui importe donc ici, c'est moins l'événement que les conditions dans lesquelles il se déroule ; la conspiration du silence est au coeur du sujet de ce film très intéressant qui demande qu'une information claire et précise soit accessible à monsieur tout le monde.
A noter que c'était le second film en vedette de Michael Douglas (après le thriller médical Morts suspectes en 1978) qui en plus en était le producteur.