Cette nouvelle (déjà presque 20 ans !) adaptation du roman de Patricia Highsmith est exécrable.
Là où Plein Soleil distillait savamment ses ellipses, Le Talentueux Mr. Ripley tourne invariablement en rond.
Le jeu exécrable du jeune Matt qui ressemble à Alain, de loin, participe beaucoup à l'échec. Passons sur celui de Gwynet au pays des homos : l'arbre qui cache Laforêt, un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers. Jude Law vient un peu sauver les meubles de ce film en bois.
Et puis, je vois pas bien l'intérêt d'être passé à un pentagone amoureux (probablement parce que ça fait plus américain, à quand un remake français avec un hexagone ?). Les deux personnages supplémentaires n'apportent rien et, accessoirement, on a très peu l'impression d'être dans les années 50 (ça n'apporte rien là aussi, mais ça arrange forcément toutes les histoires de falsifications de documents et d'usurpation d'identité).
Le film se termine en queue de poisson – forcément on est sur un bateau – sur lequel on nous aura en fin de compte mené depuis le début.