Adaptation de Patricia Highsmith au casting alléchant, auréolé de 5 oscars, un film qui offre de belles perspectives.
Le premier tiers du film est quasi parfait. Jude Law est vraiment obnubilant, tant est à la fois détestable et charismatique. Matt Damon y est plus discret, à l'image de son personnage, qui ne s'émancipera que dans la seconde partie. La découverte de l'Italie, les talents de Ripley pour l'imitation, tout est subtilement amené, sans fioriture, et tombe très juste. La tension homosexuelle est aussi parfaitement amenée, jamais clairement énoncée mais toujours en toile de fond. Le malaise grandis inexorablement, me rappelant parfois l'atmosphère que j'avais apprécié dans Midsommar, jusqu'à cet homicide en milieu de film.
C'est à ce moment la que le film perd en intérêt, ne poussant pas le malaise plus loin, et retombant dans un scénario parfois trop complexe, et bien moins rythmé. Tom Ripley enchaine les erreurs de parcours, mais ça m'as semblé trop écrit, trop téléphoné, comme quand on lit Gaston Lagaffe quoi.
Au final j'ai la sensation d'un film qui à un peu le cul entre deux chaises, qui donne l'impression que Anthony Minghella s'est interdit tout travers avec l'écrit original, mais qui du coup offre une version un peu fadasse (et un photographie très moyenne). Heureusement le duo Jude Law/Matt Damon, et plus largement un casting de bonne qualité, offre une belle palette technique.