C'est un film de 4 sketches + un épilogue.
Le premier est le plus réussi : un petit garçon qui relève d'une (très) grave maladie se voit offrir par son père (qui approche la cinquantaine) un jeune teckel femelle ; la mère, elle, est furieuse de ce "cadeau", car elle anticipe (avec beaucoup de prémonition) les saletés dont le toutou se rendra responsable. Et la caméra ne nous en épargnera aucune.
Le troisième sketch paraît long, car aussi triste (pour ne pas dire pathétique) et ennuyeux que la vie du nouveau propriétaire du teckel : un réalisateur has been (Danny DeVito) devenu professeur dans une école de cinéma où il donne des cours d'écriture de scénarios (centrés autour d'une recette éculée : What if ?... then what ?...).
Les deux autres sont, dans leur genre, assez audacieux et presque touchants. Ce sont deux autres illustrations de mon titre : "Satire acerbe, etc. et vision très noire, etc."
Ces quatre sketches sont complétés par un entracte (entre le 2ème et le 3ème) et un bref épilogue. La mort, la maladie, l'échec sont présents tout au long du métrage (cancer, euthanasie, addiction aux drogues dures, alcoolisme, personnes handicapées, ratage professionnel, vieillesse, mort violente), lequel est largement arrosé d'humour noir, de dérision, de désespoir tu mais qui saute aux yeux et à l'esprit.
La réalisation de Todd Solondz, les décors, l'interprétation et la musique sont très soignés.
Et tout cela donne un film plutôt froid, neurasthénique, déprimant. Et pourtant drôle. Mais noir, cruel, extravagant. Et malgré tout, drôle.
A strange bird of a film.