Le film raconte la vie d’un bouquetin (Capra ibex) de 11 ans (tué par une chute de pierres) vivant dans le parc national du Grand-Paradis (créé en 1922, à cheval sur le Piémont et le Val-d’Aoste en Italie, pour protéger les bouquetins qui étaient alors en voie de disparition en 1820, succédant à la réserve royale créée par Victor-Emmanuel II en 1856 et au nombre actuellement de 3 000, la plus importante population d’Europe). La succession des saisons sert de fil conducteur : combat entre mâles pour séduire les femelles (étagnes) dont les chaleurs sont de courte durée, gestation de 160 jours, naissance d’un petit mâle de 2,5 kg. Un discours anthropomorphique (une étagne est inquiète de la présence d’un lièvre à proximité !) dessert le sujet en trop humanisant l’animal et le recours à la musique classique [« La mort d’Åase » dans « Peer Gynt » (1866) d’Edvard Grieg (1843-1907), polka de Johan Strauss II (1825-1899), « Adagietto » de la 3e partie de la « 5e symphonie » (1902) de Gustav Mahler (1860-1911)] n’empêche pas au documentaire d’être trop long (61 mn), d’autant que le sujet a déjà été traité et vu au festival de Ménigoute [tels « Ibex, dans les pas du bouquetin » (2018) de Guillaume Collombet et « Bouquetin » (2017) de Claude Andrieux]. L’ennui commence au bout de 35 mn (sur 61 mn), les réalisateurs comblant le vide par des belles images répétitives.