En 1954, le jeune Pippo, alors âgé de 9 ans, est confié à une famille d'agriculteurs, car sa famille ne peut pas s'occuper de lui. Il va découvrir un autre univers, loin du sien...
Disparu en 2013, Daniel Duval était non seulement un très bon acteur, qu'on a surtout vu dans les années 1980, mais aussi un réalisateur renommé, avec notamment trois réussites majeures ; La dérobade, L'amour trop fort et surtout le magnifique L'ombre des châteaux, que je ne cesse de recommander. Le temps des porte-plumes étant son histoire personnelle, on se doute qu'il a dû se faire violence pour raconter son propre passé, d'où son retour à la réalisation plus de vingt ans après. Mais pour un sujet qu'on sent sincère, et pour cause, parfois touchant, notamment avec la grand-mère jouée par Annie Girardot, c'est une d'une grande raideur, presque sec dans ce qu'il raconte, car en gros, c'est un garçon élevé dans la sévérité qui va s'adoucir en regard de ses parents adoptifs, joués par Jean-Paul Rouve et Anne Brochet. Pour l'anecdote, c'est aussi un des premiers rôles de Swann Arlaud.
Mais on peut être gré à Duval d'avoir évité l'aspect carte postale, mais au fond, il ne se passe que peu de choses, d'où sa courte durée, au point qu'on peut se demander si un roman ou une autobiographie n'aurait pas suffi. Mais réaliser ce film devait être de l'ordre de la catharsis pour Daniel Duval, éternel écorché vif...