Le Temps du massacre par Mickaël Barbato
Tom Corbett regagne le pays natal. A son grand étonnement, le ranch familial est à l'abandon et comme tous les édifices du village, porte les lettres T.S. Questionnant les habitants, il apprend que tout appartient maintenant à Scott, nom qui inspire à tous crainte et méfiance. Après avoir été témoin d'une scène où Scott a montré son emprise sur le village, Tom essaie d'obtenir une explication.
Lucio Fulci est un nom qui parle avant tout aux amateurs de gore un minimum poétique (L'Au-Delà, Frayeurs, La Maison près du Cimetierre). Sa carrière épouse à la perfection les époques du cinéma italien, car il donne ses meilleurs travaux lors de l'âge d'or du cinéma de genre rital. Mais résumer sa filmographie à ces bandes étranges seraient une grosse erreur, tant il fut important pour tous les genres, y compris le western spaghetti. Le Temps du Massacre fait parti, indubitablement, de ces petits bijoux méconnus.
Visuellement, Fulci avait du talent. Talent qui rayonne ici peut-être plus que dans le reste de sa filmo. Craspec, une impression de violence bien soutenue par une caméra pas trop démonstrative mais toujours aussi bonne sur les traveling et, déjà, un attrait pour la mise en scène de séquences alliant sadisme et beauté (voir la séquence du fouet), le film tire le western spaghetti vers encore plus de noirceur alors que la mode venait de débuter. Il est certain que c'est grâce à ce film qu'on a pu se régaler d'autant d'histoire aussi sombres.
Quand au récit justement, il est agréable même s'il souffre de quelques longueurs au début. Mais ça reste plus que correct, une histoire de vengeance assez originale pour être suivie sans anicroches.
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