Inspiré de l'histoire vraie de l'iranien Mehran Karimi Nasseri, "The Terminal" sort en 2004, réalisé par Steven Spielberg, avec Tom Hanks, Catherine Zeta-Jones et Stanley Tucci.
À la suite d'un coup d’État survenu dans son pays, Viktor Navorski se retrouve coincé à l'aéroport de New York. Apatride, il ne peut ni retourner chez lui, ni fouler le sol américain. Sa vie s'organise alors dans la zone de transit, où il se fait des amis de toutes origines.
Avec un postulat de départ plutôt sympathique, Steven Spielberg nous offre un film léger, sans réel fil conducteur et rempli de petites histoires où le réalisateur va principalement s'intéresser aux interactions entre Viktor Navorski et les différent personnages. Spielberg arrive à mettre en scène son film de manière fluide et dynamique, à l'image de travellings très bien maîtrisés nous plongeant dans l'atmosphère de cet immense terminal et dans la perdition de Viktor. Il s'intéresse également aux questions en rapport à l'administration et à la sécurité post-11 septembre, même si ces propos sont au final assez minoritaires et pas suffisamment appuyés durant le film. La photographie de Janusz Kamiński est réussie, la direction artistique d'Alex McDowell est superbe et on a le droit à une musique légère et entrainante de la part de John Williams.
Cet aéroport va devenir un mini-univers où le spectateur est transporté à travers le personnage de Viktor, étranger et apatride au milieu de milliers d'inconnus venant des quatre coins du monde et qui ne sont que de passage dans ce terminal. Viktor va se construire une vie en cherchant un travail pour se nourrir, s'intégrer en apprenant l'anglais, se faire des amis, les aider et aussi chercher l'amour. On s'attache à ce personnage doté d'une certaine débrouillardise et qui ne veut que du bien aux gens. Tom Hank est vraiment excellent dans ce rôle. Mention spéciale à son accent qui ne m'a pas lassé une seule seconde. Autour lui vont graviter de nombreux personnages secondaires très variés, de l'hôtesse de l'air Amelia Warren, interprétée par la ravissante Catherine Zeta-Jones, à Frank Dixon, représentant du système qui constitue «l'ennemi» du film, campé par un très bon Stanley Tucci.
Le film n'est pas doté de grandes scènes cultes qui bouleverseront le spectateur mais Spielberg fait preuve d'une simplicité et d'une délicatesse qui se suffisent à elles-mêmes pour qu'on se laisse emporter par cette fable. Néanmoins, le principal défaut est sans doute sa longueur qui enlève de l'efficacité au film et quelques intrigues ne sont pas très palpitantes.
"The Terminal" ne constitue pas une des œuvres majeures de la filmographie de Steven Spielberg. Mais le réalisateur nous offre tout de même un feel good movie très appréciable où l'on prend plaisir à suivre dans ce mini-univers les aventures de Viktor Navorski, interprété par un Tom Hanks très efficace et touchant.