Gian-Maria Volonte incarne le Terroriste, un intellectuel franc-tireur en lutte contre les fascismes, allemand et italien. A Venise, ses attentats finissent par gêner les composantes politiques italiennes engagées dans la résistance, considérant, selon leur orientation, que ces actes sont nécessaires ou irresponsables.
Cette notion d'engagement dans une cause est l'idée directrice du film dont l'illustration est l'activisme clandestin de quelques uns, de Braschi le Terroriste en particulier.
Le réalisateur Gianfranco de Bosio réalise un film sobre, voire austère, qui n'est pas tout à fait un film d'action, encore moins un film de guerre, mais plutôt un témoignage de l'Histoire récente, propice à la réflexion sur la démarche de résistance et dépourvu d'artifices dramatiques.
Cependant, j'ai été finalement plus sensible à l'esthétique et au formalisme du film. Venise, son architecture, ses ruelles et ses canaux, confèrent au drame un relief singulier, bien moins pittoresque d'ailleurs que sinistre. La cité, étrangement dépeuplée, où se dessine la silhouette noire de Gian-Maria Volonte offre au sujet du metteur en scène un contour épuré et tragique.