En Inde, la rivalité entre un maharaja veuf et son hôte, un architecte occidental, qui vouent tous deux une passion pour une danseuse sacrée.
Le film se présente comme un film d'aventure, avec la fuite dans le désert, le labyrinthe des couloirs du palais et du sous-sol, le spectacle du magicien, la danse sacrée. La photographie est de couleurs très vives à la façon d'une bande dessinée, très éloignée des premières oeuvres de Fritz Lang, muettes et en noir et blanc.
Mais il exprime aussi certainement un combat, non pas du bien contre le mal, mais de la pulsion de vie de l'architecte contre la pulsion de mort du maharaja, qui veut renoncer à son projet d'hôpital, pour lequel il a mandaté l'architecte, pour en faire un mausolée destiné à murer vivante l'objet de sa passion.
Ce désir morbide du maharaja lui confère un statut original dans le rôle du "méchant", avec une issue plus originale encore, celle du renoncement complet, à la façon des ascètes.
La jeune danseuse objet de la rivalité des deux héros incarne aussi la confrontation de deux cultures, celle de l'Inde, ancestrale et intemporelle, de la tradition et des croyances, et celle de l'occident qui se veut plus rationnelle et plus moderne.