"Le Toboggan de la mort"... Non mais sérieusement, il y a des gens dont le métier consiste à traduire des titres de films qui transforment "Rollercoaster" en "Le Tobogan de la mort" et qui n'ont pas fini leurs jours dans un camp de travail forcé.
Assez caractéristique de l'esprit du film catastrophe tel qu'on le concevait dans les années 70, c'est-à-dire en prise avec le thriller pouvant virer au paranoïaque autant qu'au politique, à la différence de la version réactualisée du genre qui épouse souvent des dynamiques de type destruction porn. Pourtant de destruction il en est bien question ici, sans que ce soit vraiment spectaculaire, puisque le méchant de service s'amuse à saboter des parcs d'attraction à l'aide de bombes artisanales déclenchées à distance dans le but d'obtenir une grosse somme d'argent.
Le film de James Goldstone est particulier au sens où il n'y a absolument aucun contexte, le terroriste est interprété par Timothy Bottoms (vu dans "La Dernière Séance" et "Johnny s'en a-t-en guerre", avec un visage doux qui ressemble un peu à celui de Ryan O'Neal), n'a pas de revendication si ce n'est récupérer de l'oseille, et toute l'intrigue est un jeu de cache-cache / chat et souris avec les flics et le monsieur sécurité d'un parc. Tout est donc dans la construction de la tension, de la peur de voir survenir un nouvel accident, ce qui limite grandement l'intérêt il faut bien l'avouer, surtout étant donnée l'offre en matière de thrillers de la décennie.
On remarque Helen Hunt dans un petit rôle d'enfant, Henry Fonda vient cachetonner pour 1 minute de présence, idem pour Richard Widmark avec un peu plus d'importance. George Segal est pas mal dans le rôle du contrôleur chargé de vérifier le bon fonctionnement des attractions. Mais bon, je n'ai aucune passion pour les montagnes russes, pas plus que pour le groupe Sparks qui est en concert dans la dernière séquence, donc l'intérêt s'en trouve très limité. Une fois passée la découverte de la froideur du bad guy impassible, il n'y a plus grand-chose à se mettre sous la dent et le chaos semé dans les parcs peine à constituer un vrai contenu à lui seul.