Un chef d'oeuvre de poésie
La guerre, sans l’avoir vécue, on pense la connaître. On a vu les films, on a lu les livres, on a tremblé au son des obus et à la vue du sang. Mais on ne connaît rien.
La guerre, c’est ce que raconte Le Tombeau des Lucioles. Mais cette œuvre – et quelle œuvre ! – respire à travers et pour l’amour qui lie un frère et sa petite sœur. Seita et Setsuko se retrouvent seuls après le bombardement de leur maison. Leur quotidien, leur errance, leurs difficultés, leur douleur et leurs joies furtives, voilà ce qu’est la guerre. De ce surcroit de réalisme, soudain, la poésie jaillit.
Isao Takahata offre un bijou d’émotion magistralement dirigé qui marque le spectateur de manière indélébile. Aucun larmoiement superflu, mais une histoire parfaitement crédible. La bande son nous invite et nous emporte dans un univers qui n’appartient qu’à ce frère et cette sœur, un univers où les lucioles donnent l’espoir et où la vie scintille comme une braise fragile. Cœur tendre ou cœur de pierre, la puissance du Tombeau des Lucioles n’épargne personne. Un chef d’œuvre incontournable, sans aucun doute.