Gabin en Brassac aux réparties cocasses et méchantes parfois à l’égard de sa femme (même si la faille du couple est sous-jacente, cela ne l’excuse en rien) : « On boit parce qu’on est fou », « ça m’fait mal au ventre de m’être fait avoir », à propos de Simone, qu’interprète Michèle Mercier. Dommage qu’elle soit traitée tout le long du film de « pute », sans possible retour à une vie plus « calme ». Gabin sait taper du poing sur la table et affronter Marcel, le souteneur de la jolie Simone. Que ce soit Robert Hossein, en proxénète ou Brassac/Gabin, en personnage bourré et bourru, ce sont des personnages d’une misogynie incroyable. Et Lilli Palmer, en Marie qui répond enfin à son mari, «il vaut mieux que mon ventre soit un cimetière que de faire des petits Brassac comme toi» est superbe. Gabin est titillé par le démon de midi, partagé entre son envie de protéger Simone, de lui offrir une autre vie et sa jalousie à l’égard de Roger (Georges Géret), apte à offrir à Simone, la vie qu’elle souhaite au fond d’elle. Il pète un câble tout en devenant le grand-père idéal..? Du bon cinéma qu’on regarde avec plaisir 59 ans après sa sortie. Un super casting : Gabin, 61 ans, Lilli Palmer, 51 ans, Georges Géret, 41 ans, Robert Hossein, 38 ans, Daniel Ceccaldi, 38 ans, en curé, Michèle Mercier, 26 ans, « Angélique », à souhait à la sortie du film. Difficile de ne pas aimer si l’on est fan de Gabin. 😉

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