Film à l'envers
Très bonne réalisation et très bon rythme, on ne s'ennuie pas une seconde et on est pris par l'histoire, et surtout par les personnages. C'est vraiment ce qui est intéressant dans ce film, les...
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le 14 déc. 2022
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Je ne vais pas prétendre connaître ou même avoir entendu parler de Anne le Ny avant ce film. En effet ma culture du cinéma français n’est pas des plus développé, aussi je n’avais jamais entendu parler d’Anne le Ny que ce soit en tant qu’actrice ou réalisatrice. Pourtant cette dernière n’en ai pas à sa première réalisation puisqu’elle signe avec Le torrent sa sixième réalisation en 15 ans, sans prendre en compte ses nombreuses apparition dans de nombreux films tel qu’Intouchable ou Le goût des autres. En dehors de cette personne, il a quand même un casting composé de personne apparemment talentueuse (comme dit précédemment ma connaissance du cinéma français est très limitée) tel que José Garcia, connu notamment pour ces nombreux doublages de film d’animation tel que Mulan ou Madagascar, ainsi que André Dussolier, qu’on a pu voir dans d’excellent film français tel que Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou Boite Noire.
Jamais je n’avais entendu parler de ce film et donc jamais je n’aurais pensé aller voir ce film, cependant pris dans l’ambiance du festival du film de Sarlat je me suis laissé convaincre par des amis d’aller voir la séance de clôture durant laquelle était projeté le dernier film avec José Garcia (dont je n’avais jamais entend parlé lui non plus). L’expérience de salle et de festival à quand même quelque chose d’incroyable, vous entrez dans une salle pleine de personne de tout âge, vous prenez place à coté d’une petite mamie vous expliquant que ces son cinquième film de la journée et qu’elle l’attendais avec beaucoup d’impatience, puis les lumières s’éteigne, le silence s’installe et le film commence. La salle nous donne cette effet grandiose sur les films et nous permet de ressentir de l’émotion en groupe, de sortir d’échanger sur le film, ainsi que de faire des rencontres (encore plus durant un festival). J’avais évoqué dans ma critique sur La femme de Tchaïkovski que la salle pouvait sublimer certains films, cependant si elle rend magnifique certains d’entre eux il existe des films tel que Le torrent qui passe outre cette règle.
Commençons par retracer le film, après une dispute avec sa femme, Juliette, Alexandre Boiron celle ci va accidentellement chuter dans le ravin causant sa mort sur le coup. Cependant un orage va s’abattre sur la région va provoquer une coulée de boue qui fait disparaître le corps de Juliette. Alexandre va donc entraîner sa fille dans un mensonge afin de cacher la vérité à la police. Un scénario qui aurait pu être très intéressant si Alexandre avait vraiment tué sa femme car ici la solution aurait été d’immédiatement appeler les secours ou de se rendre à la police, car de plus si le cadavre est trouvé (ce qui arrive) il était évident que la police remarquerait que la raison de la mort n’est pas une hypothermie ou un entraînement par une coulée de boue. Le personnage d’Alexandre se met donc à inventer des mensonges incohérents que la police, afin que le film ne se termine pas trop vite, ne va pas élucider tout de suite. Les personnages ne sont pas cohérent avec eux même puisque si sa fille voulait le mieux pour son père elle aurait appelée les secours dès qu’il est revenu. Alexandre n’a plus aucune émotion, car responsable de la mort de sa femme ou pas il me semble qu’on pleure ou au moins qu’on ressent quelque chose, surtout quand quelque scène auparavant on le faisait, mais d’un coup le personnage décide de devenir blanc comme le marbre sans aucune raison. Je ne parle même pas des personnages secondaires tel que le fils qui a beau être jeune devrait comprendre deux semaine après avoir enterré sa mère que non celle ci ne peux pas téléphoner, et que non la police ne cherche plus maman puisqu’elle est bien sage sous une pierre tombale. Le grand-père quand à lui joue au super détective en résolvant des mystère que la police n’est pas foutue de résoudre car je n’ai peut être pas mon diplôme de police mais il me semble assez évident qu’une personne qui vient d’avoir son permis ne peut pas conduire une voiture familiale automatique. Il sert d’élément de résolution très mal amené car il arrive et trouve tout alors que la police qui travail depuis plusieurs jours ne trouve rien (la police est donc elle aussi très mal écrite). Quand à l’amant alors lui c’est le pire de tous, celui ci à des preuves de la culpabilité d’Alexandre dans la mort de Juliette, il voit passer des appels à témoignage partout et préfère garder ça pour lui et demander à la fille de dénoncer son père. Les personnages sont écris sans penser à une certaines cohérences avec l’univers qui les entours et ce dans l’unique but de faire avancer l’intrigue de la manière dont la scénariste et la réalisatrice l’ont voulu. Nous sommes constamment perdus entre la vision de trois personnages (la fille, le père et le grand-père) qui nous ai servis par une mise en scène très basique.
Parlons de mise en scène donc, je me suis permis d’utiliser le termes de basiques (qui est assez violent j’en ai conscience) car il n’y a pas de véritable volonté derrière la mise en scène qui nous est proposée. En clair si il faut montrer quelque chose il y aura un gros plan, si il faut montrer une scène un plan large, un dialogue ce sera un champs contre champs. Il n’y aura jamais d’autre proposition. Ce qui nous fait un peu rester devant un téléfilm très long mais diffuser en salle. Beaucoup disent que la mise en scène n’est pas importante du moment que l’on montre ce qu’il faut montrer mais cela revient à se contenter du minimum et encore pas totalement car du coup on ne raconte rien avec l’image. Ce qui est très dommage étant donné que Le torrent a une image plutôt propre, à savoir qu’elle est très nette avec une jolie profondeur de champs et une palette de couleurs sombre très bien choisit. Seulement voilà comme dit précédemment l’image a beau être très réussi la réalisatrice n’arrive pas à rajouter une phase d’écriture comme faudrait le faire si l’on désire créer un film qui raconte quelque chose. En effet je ne comprend tout simplement pas ce qu’essaye de raconter Le torent car Alexandre qui tout du long essaye de cacher la vérité à la police finit par être obligé de reconnaître qu’il y a effectivement eu un accident et est jugé pour homicide involontaire et recommence sa vie comme avant, encore une fois pourquoi donc avoir voulu cacher tout cela à la police. Avec une tel fin il m’est impossible de comprendre ce que le film essaye de le dire si tout de moins il essaye de me dire quelque chose. De plus les acteurs n’aident pas à l’immersion dans ce film qui possède déjà beaucoup de soucis, car en dehors du grand-père tout les acteurs sont à coté de leur rôle que ce soit José Garcia qui est soit inexpressif, soit pris d’une vague de sentiment, la jeune Capucine Valmary qui fait de son mieux mais quand on ignore où son personnage va il est très difficile de ne pas apparaître dans un surjeu complet. Je ne parlerais pas de l’enfant à qui on a réglé le son de sa tablette extrêmement fort et donné le moins de réplique possible afin de cacher son jeu affreux qui ne sait faire autre chose que crier quand cela n’en est pas nécessaire. C’est aussi assez dommage car la bande originale quand à elle reste discrète mais fonctionnelle puisque elle accompagne l’image et impose une petite ambiance qui sans elle serait inexistante.
En clair Le torrent est un téléfilm M6 à venir, en effet après la fin de sa vie en salle le film finira par être diffusé tout les trois mois le samedi soir sur la chaîne télévisé. Il y trouvera sa place au milieu d’autre film au scénario et au personnages mal construit, à la mise en scène minimaliste et aux acteurs très moyens. Cependant en réfléchissant de nouveau au film je me suis demandé si celui ci avait un autre volonté que celle ci ? Si depuis le début ce dernier ne souhaitait pas n’être qu’un film très moyen qui se rentabilisera lors des coupures pub de sa futur diffusion télé ? Puis je me suis souvenue d’un petit pépé à coté de qui j’étais passé à la sortie de la salle, qui était totalement bouleversé et qui a dit «Je ne vais pas souvent en salle mais je ne regrette rien pour celui là». Peut être ce film ne s’adresse tout simplement pas aux gens qui font attention à tout ce que j’ai énuméré auparavant. Ce film cherche peut être juste à faire venir en salle un public qui aime ce genre de film et désire en profiter sur grand écran afin de voir leur film être sublimer à leurs yeux car il ne faut pas oublier que c’est surtout ça la magie de la salle et du cinéma : toucher différemment chacun d’entre nous.
Créée
le 21 nov. 2022
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