Après le somptueux Mr. Nobody, Jaco Van Dormael nous revient avec Le Tout Nouveau Testament.
Sous ses airs de film fantastique complètement barré, le nouveau-né de la famille Van Dormael nous invite subtilement à mener une reflexion sur notre propre existence.
On y découvre un Dieu aigri, irracible, s'enfermant des journées entières dans son bureau pour mettre au point les plans machiavéliques qu'il destine à ses sujets. Mais sa fille Ea -remarquablement interprétée par Pili Groyne- ne l'entend pas de cette oreille et décide de contrecarrer les plans de son père.
On va observer la reaction d'un certain nombre de personnages lorsqu'ils apprennent la date de leur mort.
Le cinéaste choisit ainsi de traiter des thèmes graves (notre rapport à la vie, à la mort, à Dieu) en ayant recours à l'absurde. Ces problématiques, déjà au coeur de la dramaturgie mister nobodienne, semblent travailler le cinéaste belge, qui s'efforce de trouver de nouveaux angles d'attaque pour délivrer son message.
Le problème, c'est qu'il est difficile de se plonger réellement dans l'intrigue, tant le propos est confus et désordonné. Le faux-rythme présent tout au long du film compromet une réelle immersion dans l'intrigue ainsi qu'un véritable attachement aux personnages.
Heureusement, les quelques blagues disséminées çà et là apportent une consistance au tout en venant renforcer la dimension absurde.
La fin est intéressante est vient conclure en apothéose ce délire surréaliste de notre ami belge.
Voilà donc une authentique et originale expérience de cinéma; Déconcertant, étonnant, excentrique, fantastique, les mots ne manquent pas pour décrire cet objet cinématographique qui ne laissera personne indifférent.