Par tous les Saints ! Dieu existe, il habite à Bruxelles et c'est un vrai monstre. Oui ma petite dame, le genre "Je suis un Dieu mais je m'ennuie, et si je créais un monde dans lequel je pourrais plonger des petites créatures à torturer". Oui comme avec les Sims. Sur un ordinateur oui. Avec des fiches et une prise, et tout et tout.
Bref le monde c'est nous, et nous sommes tombés sur un Dieu qui avait envie de nous mener la vie dure. Mais je ne vous en dis pas plus sur l'histoire, vous pourriez avoir envie de revisiter la genèse à la sauce Poelvoorde par vous-même.
De tout cela résulte un sentiment de déception mêlé à une pointe d'admiration. J'ai été éblouie par certains passages dont la mise en scène aurait pu m'emmener au septième ciel cinématographique si seulement celle-ci n'avait pas été aussi inégale tout au long du film. En voyant les personnages évoluer, se rencontrer, manifester leurs sentiments ou s'éveilleur à de nouveaux horizons, je n'ai pu m'empêcher de penser à une fable proche du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Mais la comparaison s'arrête là cependant.
Car je me suis ennuyée. Profondément je veux dire. A tel point que j'ai hésité à quitter la salle, ce qui, Dieu m'en garde, ne m'arrive jamais ! Mais j'ai eu la sensation que le film n'était pas totalement assumé, qu'il cherchait son genre à chaque instant et que les effets de comique de répétition n'avaient pas leur place. C'était comme si l'on alternait entre des tentatives pour émerveiller le public et d'autres pour ne pas l'endormir, au mieux. Cette sensation reposant sur un mélange assez mal dosé de scènes lyriques et de scènes absurdes (voire gênantes).
La déception est d'autant plus grande que Le Tout Nouveau Testament avait vraiment le potentiel pour s'élever plus haut. Allez les angelots, on range les trompettes et les rayons de lumières qui font "alléluia", le miracle n'a pas eu lieu.