Il est pressé André. Il a plein de truc à faire. Du coup il a pas le temps de faire la queue au guichet ou de trouver une place pour sa deux-chevaux. Il se gare en double file, grille les feux rouge et nik la polis.
Derrière ces gags plus ou moins efficaces il y a évidemment une critique de la modernité où tout doit aller plus vite, et qui rappelle un peu les films de Jacques Tati en plus Vaudeville.
Parce qu'il avouer qu'au niveau des gags Alex Joffé n'a rien inventé. Il emprunte beaucoup au Vaudeville : le héros malchanceux qui doit faire face à des quiproquos qui laisse supposer une relation extraconjugale, à un patron très exigent, et à divers personnages qui ne l'aident pas, bien au contraire. Ca sent aussi beaucoup la comédie d'entre-guerre avec un flic à chaque coin de rue près à tomber sur le pauvre André.
Et puis c'est facile de faire rire en martyrisant un mec qui n'a rien demandé à personne. Mais ça marche, j'ai bien rigolé, en particulier lors de la scène du restaurant dont l'humour absurde aurait pu inspiré les Monty Python ou Les Nuls. Les gags s'enchainent à un rythme soutenu, jusqu'à la dernière demi-heure où l'histoire commence à tourner en rond et trainer en longueur.
Oui, je me sens bien généreux avec mon 7. Mais merde j'ai bien rigolé, et moi j'aime ça rigolé. Pas vous?
En revanche on se demande toujours pourquoi Bourvil arbore un timbre poste pileux juste sous le nez?