Marcel Aboulker reprend une partie des mêmes (Jean Parédès remplaçant Robert Dhéry dans le rôle de Filochard) et met en scène une nouvelle aventure des Pieds-Nickelés, lesquels disputent à un brigand sud-américain l'héritage de l'explorateur Miradoux, porté disparu- pas pour longtemps, on s'en doute.
La comédie est datée, c'est un fait. Son burlesque aussi. Pourtant, je suis porté à l'indulgence car le comique de ces Pieds-Nickelés de cinéma me semble moins stupide qu'infantile, au sens le moins péjoratif; il reproduit un esprit de BD que le jeune public trouvera probablement bien rigolo. Ces garnements espiègles que sont Croquignol, Ribouldingue et Filochard, qui se qualifient de "braves bandits", entrainent des séquences comiques farfelues, aussi improbables que mouvementées, parfois inventives, qui rappellent souvent, dans leur forme visuelle, le burlesque muet américain. Et en définitive, les personnages témoignent d'une vraie singularité dans le paysage de la comédie populaire de l'époque.
Hors les Pieds Nickelés, les gaffes de leur pourchasseur policier (Pasquali), le présomptueux Sherlock coco (!) et les étourdissement de Duvallès, qui se prend pour un personnage historique à chaque fois qu'il prend un coup sur la tête, sont des procédés rudimentaires mais plaisants.