Une bande de gangsters accumule les hold-up et marque toujours ses exploits en découpant les coffres-forts en forme de triangle. La police enquête. Deuxième film de Gréville, alors âgé seulement de 26 ans. Le scénario n'est pas très original, le son inégal, l'interprétation souvent médiocre et le montage parfois abrupt. Cependant, la virtuosité du cinéaste, même si inférieure aux futurs Remous, Menaces ou L'envers du paradis, est déjà bien en place. Des travellings soyeux succèdent à des cadrages insolites. Le film rappelle d'ailleurs un peu ceux de Hitchcock dans les années 30. La femme fatale de ce Triangle de feu, une brune mystérieuse, est incarnée par Renée Héribel, qui joua surtout du temps du muet et qui tourne ici pour l'avant-dernière fois avant de se retirer du cinéma.