Supplice...
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le 22 oct. 2022
Deux petites filles ont été massacrées dans l'Utah.Cinq ans plus tard,le coupable est exécuté mais un as du FBI rouvre l'enquête car il pense que le mec était innocent.Enfin,à vrai dire il ne pense rien du tout,c'est son fils,un ado de 12-13 ans,qui trouve de nouveaux éléments.Qu'est-il arrivé à ce pauvre James Glickenhaus pour qu'il en arrive à écrire,produire et réaliser une aussi sombre merde dopée au progressisme hollywoodien?A-t-il voulu se faire pardonner ses précédents films,plutôt réacs,notamment le méchant vigilante movie "Le droit de tuer",sorti en 80?Sans doute commençait-il déjà en ce début des années 90 à être difficile de s'écarter de la ligne officielle bien-pensante.Ceci dit,ça n'a pas réussi au cinéaste qui fera son dernier film deux ans plus tard pour ensuite quitter sa carrière artistique et se consacrer à la finance.Il était temps car son travail devenait vraiment médiocre si l'on en croit ce catastrophique "Triomphe des innocents".Rien à sauver dans cette méga daube de série B qui prend l'eau de partout.On dirait un épisode raté d' "Esprits criminels",en beaucoup moins bien.Image dégueulasse,absence de rythme,mise en scène anémique,et scénario totalement idiot cousu de séquences ineptes dans lesquelles ni les développements du script ni les réactions des personnages n'ont le moindre sens,sans oublier la remarquable nullité des dialogues.Quant aux scènes d'action,elles sont rares et filmées apparemment par un stagiaire paralytique.Au début,Glickenhaus entend nous faire compatir au funeste sort d'un innocent exécuté par erreur.Mais innocent,c'est vite dit car le gars était un pédophile notoire qui rôdait autour de la maison du crime pour espionner les gamines et qui a assisté aux meurtres en se branlant devant la fenêtre,sans chercher à intervenir ni à alerter la police,ni même à dénoncer le criminel.Bref,un sacré fumier de sac à merde qui n'a pas volé son injection létale et sur lequel il n'y a pas une larme à verser,d'autant qu'il serait vu son profil passé à l'acte un jour ou l'autre.Quant au taré qui est réellement coupable,on apprend très vite son identité car l'auteur,avec un sens du suspense infaillible,a tout faux d'un bout à l'autre.Comme nous sommes dans l'Utah,état très religieux où prolifère le mormon,il s'agit évidemment d'un fou de Dieu extrêmement folklorique,le genre qui s'entoure de bocaux remplis de sauge qui pendouillent au plafond,d'images religieuses couvrant les murs,de statuettes style vaudou,d'animaux empaillés et de cadavres éviscérés,qui entend des voix et a des visions.Un personnage tout en subtilité donc,sur lequel les flics sont pourtant incapables de mettre la main.Le type fait ce qu'il peut pour se faire choper avec son look de géant hirsute,barbu et allumé qui se balade dans les lieux publics en toute quiétude alors que son signalement est diffusé partout et que son véhicule,une sorte de camionnette si ancienne qu'on n'en voit plus nulle part,est éminemment repérable.Ce qui n'empêche pas la police de ramer tranquillement au fil de parlotes insipides empreintes de moraline débile.Mais,croyez-le ou non, il y a pire.Et le pire,c'est le fils du cador du FBI.Alors lui,c'est un insupportable connard de petit geek qui vit la gueule vissée à l'écran de son ordinateur pour consulter des compte-rendus d'enquêtes criminelles,qu'il résout sans problème.Son paternel a beau être un flic d'élite,il n'arrive à rien contrairement au fiston qui comprend tout en deux coups de cuiller à pot.Ce qui aboutit à ce qu'il mène des investigations parallèles qui le mèneront tout droit au repaire du tordu,en plein désert,au bout d'un périple dont il serait trop dommage de dévoiler les invraisemblables péripéties.Du coup,un montage alterné nous tient au courant de l'enquête de papa,qui fait du sur-place,et de celle de junior,qui trace sévère.Ce choix scénaristique a l'avantage de ralentir encore l'action et de rendre encore plus ennuyeuse une histoire déjà largement pénible,surtout que le gamin,avec sa tronche plus proche de celle du demeuré moyen que du génie précoce,est du genre à vous scier les nerfs à chaque apparition.Pour clore ce spectacle,il eût été regrettable de finir sur une note originale et on a droit à l'inévitable sauvetage in extremis du moujingue,parti se jeter comme un con dans la gueule du loup,par son papounet qui sert pour une fois à quelque chose.Les acteurs,apparemment pas dirigés, ont tous l'air de s'en battre les breloques.Scott Glenn,en perte de vitesse,trimballe un air absent,tandis que la divine Darlanne Fluegel fait pitié en mère pleurnicharde constamment dépassée par les évènements.Parmi les seconds rôles,il y a Kevin Sorbo,qui fut Hercule à la télé,et un Aaron Eckhart débutant dont c'est le second film.Mais la vraie vedette du show,c'est le môme surdoué,qui hélas est joué par un acteur sous-doué.Cette parfaite tête à claques multiplie les grimaces atroces et aime à avoir les yeux exorbités,ce qui constitue l'essentiel de son bagage technique.On se demande où ils ont bien pu le recruter,celui-là.En fait,non,on sait pourquoi il est là:il s'agit de Jesse Cameron-Glickenhaus qui,par un miraculeux hasard,est le fils du réalisateur.Comme quoi il y a toujours une bonne raison à tout.Fort heureusement,ce comédien prometteur n'est apparu que dans des films de son père,ce qui a notablement abrégé sa carrière.
Créée
le 17 févr. 2020
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