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Des choses gentilles à dire sur ce film :

Le trouble-fesses, un titre poétique pour un film dévastateur. Comédie franchouillarde pur jus dans laquelle Michel Galabru et Maurice Risch s’agitent comme des copains de classe qui essaieraient avec plus ou moins de succès de rendre une après-midi de cours moins ennuyeuse, Le trouble-fesses raconte comment Ernesto, un chaud lapin nanar (Maurice Risch) surpris par un mafieux dans le lit de sa fille trouve refuge auprès de Eugène Lajoux, un des employés de son oncle (Michel Galabru) pour sauver sa peau et ses couilles... parce que ouais, ça déconne pas dans la mafia.

Ernesto drague tout ce qu’il peut, tripote tout ce qu’il peut, assaille tout ce qu’il peut et ne ramasse pas autant de coups qu’il le devrait, Eugène, dit crapaud joli, lève les bras au ciel, pris entre les assauts de sa secrétaire (Anicée Alvina) qu’il peine à repousser, les assauts d’Ernesto sur sa femme (Bernadette Lafont) et les assauts des assassins lancés aux trousses de ce dernier. Ça crie, ça se lamente, ça marmonne, ça parle dans des filets de voix, ça gifle, ça renverse du vin partout parce que c’est préoccupé, ça tonitrue, c’est épuisant. Et quand-même un peu long même si c’est rythmé et qu’un mauvais gag vient en chasser un autre ou qu’il en chasse parfois un bon...

En effet, on peut avoir quelques bonnes surprises : un bon calembour par-ci par-là, le passage à la quincaillerie et le gag du pantalon qui le clôt et surtout la justification du rôle de bourreaux des cœurs de Michel Galabru en fin de film, comme si Raoul Foulon, dont c’est l’unique film, jouait d’autodérision en mettant volontairement le doigt, à rebours, sur l’absurdité de certaines situations. Cependant, si le film tient (enfin si l’on peut dire), c’est surtout grâce à l’interprétation de ses personnages principaux la prestation digne quoique amusée de Bernadette Lafont et, dans une moindre mesure, de Anicée Alvina, mais surtout celle de Maurice Risch et de Michel Galabru qui ont laissé toute idée de mesure dans les loges : Raoul Foulon veut du qui tâche, il aura du qui tâche.

Si la vision de Maurice Risch costumé en indigène un os dans le nez au cours de jeux sexuels a de quoi marquer les esprits non préparés, c’est encore Michel Galabru qui arrache le plus de sourires en théâtralisant à mort toutes les situations possibles du sentiment amoureux... mais aussi en ajoutant une valeur supplémentaire au calembours du film. Quand Ernesto planqué au bordel pour sa sécurité, en justifie le départ par manque de liquide, c’est la manière dont Galabru pose son « Je comprends bien » qui fait tout.

C’est pas bon, c’est parfois ennuyeux mais dans l’ensemble c’est suffisamment bourrin, outrancier et usant pour être suivi jusqu’au bout en remerciant Maurice Risch et Michel Galabru d’avoir accepté de tourner dans tout et n’importe quoi et de le faire bien.


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/le-trouble-fesses


Ou sinon, je regarde juste les 49 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Personnage > Agissement

Écoute à travers une cloison grâce à un stéthoscope ou un verre retourné – Émotion > Pique une crise de nerf – En toute discrétion > Regarde par le trou de la serrure – Famille > Affuble son compagnon/sa compagne/ses enfants d’un petit nom idiot – Mort signifiée par le passage d’un doigt sur la gorge – Parle dans son sommeil – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine – Suspense > Chuchote une réponse/une information à l’oreille

Personnage > Interprétation

Parle la bouche pleine

Réalisation

Fin > Image figée – Fin > Mot d’esprit/répartie comique – Habillage > Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.

Réalisation > Accessoire et compagnie

Pouet-pouet > Déguisement – Pouet-pouet > Effet pyrotechnique hasardeux

Réalisation > Audio

Bruit exagéré > Accessoire – Bruit générique > Chouette ou hibou – Bruit générique > Verre cassé – Musique > Pouet-pouet – Voix off > Pensées/commentaires de personnage

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Accéléré (gag) – Calembour – Coup dans les couilles (gag) – Gag avec la police – Gag avec un animal – Gag cartoonesque > Sautille après avoir reçu un coup au pied/au tibia – Quiproquo sur l’identité des personnages – Quiproquo > Se fait houspiller ou gifler par une femme après qu’un autre lui ait touché les fesses – Se cache (gag) – Se retrouve nu·e, en serviette ou en slip dans un endroit public – Tire en l’air et reçoit de la poussière et des gravats sur le coin de la tronche

Scénario > Dialogue

À voix haute > Se parle – Sous-entendu sexuel

Scénario > Élément

Toast – Trompe sa femme avec sa secrétaire

Scénario > Situation

Menace > Impliquant la bite et/ou les couilles – Passion > Moment d’intimité interrompu

Thème > N’importe quoi

Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Accents étrangers caricaturaux – Grossophobie – Prostitué·e – Travesti·e

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Harcèlement ou agression sexuelle > Culture du viol – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères

Thème > Testostérone

Pulsion sexuelle masculine – Passion > Pulsion sexuelle féminine

---

Barème de notation :

1. À gerber

  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
6

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Créée

le 11 août 2024

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