La mort du patriarcat
Oh putain, il faut se le taper celui là ! Je sais assez peu de chose sur ce Raoul Foulon si ce n'est qu'il était photographe de plateau et pour des magazines érotiques. Et c'est une chose qui se...
Par
le 30 sept. 2020
3 j'aime
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Le trouble-fesses, un titre poétique pour un film dévastateur. Comédie franchouillarde pur jus dans laquelle Michel Galabru et Maurice Risch s’agitent comme des copains de classe qui essaieraient avec plus ou moins de succès de rendre une après-midi de cours moins ennuyeuse, Le trouble-fesses raconte comment Ernesto, un chaud lapin nanar (Maurice Risch) surpris par un mafieux dans le lit de sa fille trouve refuge auprès de Eugène Lajoux, un des employés de son oncle (Michel Galabru) pour sauver sa peau et ses couilles... parce que ouais, ça déconne pas dans la mafia.
Ernesto drague tout ce qu’il peut, tripote tout ce qu’il peut, assaille tout ce qu’il peut et ne ramasse pas autant de coups qu’il le devrait, Eugène, dit crapaud joli, lève les bras au ciel, pris entre les assauts de sa secrétaire (Anicée Alvina) qu’il peine à repousser, les assauts d’Ernesto sur sa femme (Bernadette Lafont) et les assauts des assassins lancés aux trousses de ce dernier. Ça crie, ça se lamente, ça marmonne, ça parle dans des filets de voix, ça gifle, ça renverse du vin partout parce que c’est préoccupé, ça tonitrue, c’est épuisant. Et quand-même un peu long même si c’est rythmé et qu’un mauvais gag vient en chasser un autre ou qu’il en chasse parfois un bon...
En effet, on peut avoir quelques bonnes surprises : un bon calembour par-ci par-là, le passage à la quincaillerie et le gag du pantalon qui le clôt et surtout la justification du rôle de bourreaux des cœurs de Michel Galabru en fin de film, comme si Raoul Foulon, dont c’est l’unique film, jouait d’autodérision en mettant volontairement le doigt, à rebours, sur l’absurdité de certaines situations. Cependant, si le film tient (enfin si l’on peut dire), c’est surtout grâce à l’interprétation de ses personnages principaux la prestation digne quoique amusée de Bernadette Lafont et, dans une moindre mesure, de Anicée Alvina, mais surtout celle de Maurice Risch et de Michel Galabru qui ont laissé toute idée de mesure dans les loges : Raoul Foulon veut du qui tâche, il aura du qui tâche.
Si la vision de Maurice Risch costumé en indigène un os dans le nez au cours de jeux sexuels a de quoi marquer les esprits non préparés, c’est encore Michel Galabru qui arrache le plus de sourires en théâtralisant à mort toutes les situations possibles du sentiment amoureux... mais aussi en ajoutant une valeur supplémentaire au calembours du film. Quand Ernesto planqué au bordel pour sa sécurité, en justifie le départ par manque de liquide, c’est la manière dont Galabru pose son « Je comprends bien » qui fait tout.
C’est pas bon, c’est parfois ennuyeux mais dans l’ensemble c’est suffisamment bourrin, outrancier et usant pour être suivi jusqu’au bout en remerciant Maurice Risch et Michel Galabru d’avoir accepté de tourner dans tout et n’importe quoi et de le faire bien.
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/le-trouble-fesses
Personnage > Agissement
Écoute à travers une cloison grâce à un stéthoscope ou un verre retourné – Émotion > Pique une crise de nerf – En toute discrétion > Regarde par le trou de la serrure – Famille > Affuble son compagnon/sa compagne/ses enfants d’un petit nom idiot – Mort signifiée par le passage d’un doigt sur la gorge – Parle dans son sommeil – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine – Suspense > Chuchote une réponse/une information à l’oreille
Personnage > Interprétation
Parle la bouche pleine
Réalisation
Fin > Image figée – Fin > Mot d’esprit/répartie comique – Habillage > Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Pouet-pouet > Déguisement – Pouet-pouet > Effet pyrotechnique hasardeux
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Accessoire – Bruit générique > Chouette ou hibou – Bruit générique > Verre cassé – Musique > Pouet-pouet – Voix off > Pensées/commentaires de personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Accéléré (gag) – Calembour – Coup dans les couilles (gag) – Gag avec la police – Gag avec un animal – Gag cartoonesque > Sautille après avoir reçu un coup au pied/au tibia – Quiproquo sur l’identité des personnages – Quiproquo > Se fait houspiller ou gifler par une femme après qu’un autre lui ait touché les fesses – Se cache (gag) – Se retrouve nu·e, en serviette ou en slip dans un endroit public – Tire en l’air et reçoit de la poussière et des gravats sur le coin de la tronche
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Sous-entendu sexuel
Scénario > Élément
Toast – Trompe sa femme avec sa secrétaire
Scénario > Situation
Menace > Impliquant la bite et/ou les couilles – Passion > Moment d’intimité interrompu
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Accents étrangers caricaturaux – Grossophobie – Prostitué·e – Travesti·e
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Harcèlement ou agression sexuelle > Culture du viol – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères
Thème > Testostérone
Pulsion sexuelle masculine – Passion > Pulsion sexuelle féminine
---
Barème de notation :
1. À gerber
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1976
Créée
le 11 août 2024
Critique lue 9 fois
D'autres avis sur Le Trouble-fesses
Oh putain, il faut se le taper celui là ! Je sais assez peu de chose sur ce Raoul Foulon si ce n'est qu'il était photographe de plateau et pour des magazines érotiques. Et c'est une chose qui se...
Par
le 30 sept. 2020
3 j'aime
Des choses gentilles à dire sur ce film : Le trouble-fesses, un titre poétique pour un film dévastateur. Comédie franchouillarde pur jus dans laquelle Michel Galabru et Maurice Risch s’agitent comme...
le 11 août 2024
Du même critique
Dans la série des j’en attendais rien mais je suis quand-même déçu de rentrée, s’il n’y avait pas eu la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, Beetlejuice, Beetlejuice aurait...
le 7 sept. 2024
14 j'aime
2
Des choses gentilles à dire sur ce filmUn peu comme ont pu le faire le tandem Kervern/Delepine dans Le grand soir, Juzo Itami réussit à rendre fascinant et beau un univers qui ne l’est pas forcément...
le 12 sept. 2022
4 j'aime
Les V/H/S se suivent et se ressemblent. Cette fois encore, on baille plus ou moins poliment jusqu’à l’arrivée du bon segment. Il y a bien un petit quelque chose avec l’animation des petits soldats...
le 19 oct. 2023
3 j'aime