Le vainqueur est au fond une version course à pieds de Rocky, à savoir un homme qui prouve l'impossible, à savoir courir un marathon durant les Jeux Olympiques de 1976, envers et contre tous.
Le film m'était étranger, c'est d'ailleurs un film canadien et non américain, mais la décennie 70s' de Michael Douglas est peu connu, si on excepte Le syndrome chinois et son activité en tant que producteur.
Là, il incarne le rôle principal, celui d'un type qui s'entraine sans arrêt, quitte à avoir sacrifié son mariage, son avenir professionnel comme vendeur de voitures, dans le seul but de courir encore et encore. Il a du mal à accepter le divorce avec sa femme, et la pratique de ce sport est pour lui un exutoire à cette période compliquée, où il reste proche de ses filles, mais qu'importe, il faut courir.
En voyant le film, très sympathique au demeurant, c'est la comparaison avec celui d'Avildsen qui revient constamment, où la structure narrative est à peu près la même, y compris la fin qui est une leçon de courage, avec un musique qui singe pas mal ce que faisait Bill Conti. Il reste le charisme de Michael Douglas, lequel s'est considérablement affiné (normal, me direz-vous), et la surprise de voir Eugene Levy (le papa de Jim dans American Pie !) dans un de ses premiers rôles comme avocat de ce dernier, avec une coupe afro très 70s' elle aussi.
Il est juste à regretter qu'outre la comparaison avec Rocky, que la réalisation soit si scolaire, car là, il n'y a pas de Steadycam, on se croirait dans un téléfilm de l'époque. Mais il reste la beauté de l'histoire, qui lutte contre tout au nom de son idéal.