Un classique du Giallo, le meilleur pour certains, une copie absolument sublime présentée par Le Chat qui Fume, et l'une des plus belles bandes originales de l'histoire, signée Morricone et orchestrée par Nicolai. Je découvrais le film, et je l'ai adoré. Film culte, film mythique, pour une fois ces appellations ne sont pas galvaudées, film longtemps tronqué, charcuté par la censure, je suis content d'avoir patienté pour le découvrir dans de telles conditions idéales. Que vaut le film ? Comme toujours dans les Gialli, il y a une partie enquête de police, où il faut trouver l'assassin, et on s'en fiche toujours un peu. C'est encore le cas ici, et même si ce n'est pas mal fait, on attend que ça passe. Ce sont toujours ces parties-là qui empêchent les films de ce genre de devenir des chefs-d’œuvre. Et puis il y a une autre partie, celle purement graphique, qui s'apparentent à des trips. Et celui de la Lucertola est absolument sensationnel. Mêlant érotisme, horreur, psychédelisme, angoisse, les séquences sont prodigieuses, de vrais trips hallucinatoires, faites de plans magnifiquement composés. On croirait un Vampyros Lesbos filmé par Fassbinder, ou une fusion Bénazéraf / Antonioni... Bref, c'est vraiment une perle du genre, que je pourrai revoir très rapidement, et qui me donne envie de creuser Fulci, cinéaste que je connais relativement mal.