Airplanes are beautiful, cursed dreams, waiting for the sky to swallow them up.

Un film très poignant, beau et incroyable. En effet, ce film se montre beaucoup plus mature que la plupart des œuvres Ghibli, que ce soit dans son fond ou sa forme. Le rythme est complètement différent, on se rapproche plus de ce qu’on peut voir dans les biopics plus classiques (logique, puisque c’en est un), une maturité sur la vision du monde plus proche de ce qu’on voit dans des films historiques (normal, c’en est un), et une certaine forme d’angoisse permanente assez propre aux films de guerre (ah, là aussi on coche).

Ce film se démarque de ses prédécesseurs par de nombreux aspects, pourtant on y retrouve aussi tous les ingrédients propres aux Miyazaki. La différence, c’est qu’ils sont vu par un prisme plus adulte : l’amour, le devoir, nos rêves, ou encore cette passion pour l’aviation (on y retrouvera d’ailleurs des symboliques très communes à Porco Rosso) et cette méfiance vis-à-vis de l’armée. Ce qui transpire surtout de ce film, c’est sa mélancolie, ce côté presque nostalgique du personnage.

L’animation sera une pure merveille, sans doute une des plus abouties tant les détails sont incroyables et réalistes (j’ai trouvé la scène du séisme extrêmement percutante), tant la mise en scène renvoie à des codes de films live-action, tant les personnages agissent comme de réels acteurs sous une direction artistique (tout en ayant quelques exagérations propres à l’animation). C’est une pure merveille. La musique sera du même acabit et aussi fabuleuse que d’habitude, créant cette nostalgie propre à l’histoire.

Le film de la maturité pour Miyazaki donc. Son dernier film en date aussi. Une œuvre sensible, touchante et magnifique. À ne pas rater !