Je suis venu, j'ai vue, j'ai vécu!
C'est le cœur lourd que j’écris cette critique car ce soir c'est une page de ma vie qui se tourne après plus de 20 ans de bon et loyaux service. Mon amour pour Miyazaki a commencé début des années 90 après avoir vu Totoro au cinéma, l'amour que j'ai voué à ce film durant mon enfance est indescriptible, je l'ai eu 3 fois en cassette vidéo c'est pour dire. C'était le début d'une grande aventure, au fil des années j'ai pu suivre les différentes œuvres du maitre prenant un pied monstre à chaque à fois, emporté dans un tourbillon de sensation toute plus savoureuse les une que les autres. Je me suis fait un devoir de voir ses films dès leurs sorties. Je me souvient d'une affiche au cinéma de quartier près de chez moi (auquel je vais toujours) annonçant la sortie de Porco Rosso avec écrit en gros "par l'auteur de mon voisin Totoro", j'ai supplié ma mère pour qu'elle me file des thunes afin d'aller le voir, elle avait refusé (à l'époque je faisait pas mal de connerie :p), j'ai du attendre la sortie en vhs, une vrai torture mais ça valait la peine d'attendre, une fois de plus j'avais pris mon pied, encore une preuve que Miyazaki était un auteur qu'il me fallait suivre. Mais ce que j'avais pu voir jusque la n'était qu'une mise en bouche pour ce qui allait arriver plus tard. On est fin 99 début 2000 (ça remonte à loin), le nouveau Miyazaki sort enfin en France, ça faisait je ne sais combien de temps que je l'attendait, depuis l'article dans Manga player qui annonçait sa sortie Japonaise. J'étais tout excité en entrant dans le ciné, les affiches me faisait baver, trop la classe cette nana avec son énorme loup. J'étais paré à prendre mon pied, du moins c'est ce que je croyait, en vérité rien ne m'avais préparé à la claque monumentale que j'allais prendre, j’étais sur le point de voir LE film d'animation le plus génial de tout les temps (il est dans mon top 10), Princesse Mononoké, le chef d’œuvre ultime de maitre miyazaki, l'une des plus grosse claque vidéo ludique que j'ai pu prendre dans ma vie. C'était la confirmation que cette auteur était un génie. Ça c'est prouvé avec tout les films sorties ensuite.
On est en 2014 et c'est avec cette même excitation que je me rend au ciné, mon ultime visionnage sur grand écran pour un Miyazaki. L'émotion est grande, c'est la fin d'une histoire fantastique et quel fin!
Le vent se lève est surement l’œuvre la plus personnel du maitre. C'est en quelque sorte le bouquet finale d'un feux d'artifice qui aura duré plus de 30 ans. Miyazaki a mis tout son savoir dans ce film, il se livre à travers son ultime histoire de façon remarquable. C'est poignant, l'histoire de Jiro ne nous laissent pas indifférente et on ressent à travers lui tout ce qu'il peut ressentir au fur et à mesure des évènements qui influeront le cours de sa vie. Les décores sont sublime, on en prend plein la tronche. Les musiques sont comme à l'accoutumé envoutante. Ce film est une petite merveille d'animation qui frise la perfection. Un grand moment de cinéma et un magnifique au revoir du plus grand maitre de l'animation Japonaise.
Ce soir la dernière page de l'histoire c'est tourné, le livre c'est refermé...
Je n'ai plus qu'une chose à dire, merci Mr Miyazaki d'avoir bercé ma vie de vos histoires fantastique!