Il faut tenter de vivre ~
Miyazaki-sama, vous signez ici un bien bel adieu.
Portée toute mon enfance et adolescence par vos histoires et vos couleurs, aller voir Le Vent Se Lève était une épreuve sachant que ce serait la dernière de vos oeuvres que j'aurai le plaisir et l'honneur de voir au cinéma.
Je connais tous les détails de vos graphismes, chaque matière, chaque ombre et chaque lumière, jusqu'à chaque voix de vos personnages, et pour autant j'ai été aussi transportée par ce film que par Porco Rosso par exemple.
En effet on connait bien à Maître Miyazaki l'art de retranscrire le Japon traditionnel, mais ici il dépeint aussi le portrait de l'Europe pendant la WWII, avec des personnages toujours hauts en couleurs. Une adaptation d'une histoire vraie ne bloque pas notre Maître dans l'art de la poésie, et Jiro -le personnage principal et créateur du fameux Zéro- est aussi doux que talentueux. Entre la création de cet appareil magnifique et l'histoire d'amour avec la fille du train, la danse est parfaite.
Bien sûr, le vent est récurent. Et quel bonheur de retrouver ces mouvements dans les cheveux et les robes qui sont si propres à notre Hayao préféré! Reéllement constructif, ce film nous apprend beaucoup sur la situation aéronautique mais aussi politique du Japon et de l'Allemagne à l'époque. Mais ce sujet grave est mêlé aux rêves de Jiro, dans lequels on retrouve toujours le moustachu Caproni, ingénieur italien qui lui sert de partenaire d'ambition.
Les personnages secondaires sont toujours aussi savoureux, de la petite soeur têtue au collègue ambigü en passant par l'opposant politique effrayant, l'imagination du Maître est toujours intacte. Inutile de vous parler des paysages, si vous êtes adapte de ses films, vous me comprendrez, et si vous n'en avez jamais entendu parler, mon ami, ressaisissez-vous!
Miyazaki-sama, si vous m'entendez, je vous souhaite tout d'abord une heureuse retraite. Merci beaucoup pour ce final tout en beauté, je vous salue bien bas. Soyez sûr que si j'ai des enfants un jour ils ne manqueront pas de baigner dans l'intrégalité de votre oeuvre!
Saluez Mononoke Hime pour moi voulez-vous, je suis en retard pour prendre le chat-bus.
Affectueusement,
Constance.
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