Montauban, 1944. Julien Dandieu est un chirurgien qui ne fait pas de politique et soigne les blessés quels que soit leur provenance. Pour protéger sa femme et sa fille des Allemands, il les envoie dans un château à la campagne. Il les rejoindra une semaine plus tard, mais découvrira que les soldats ont investi le village. Il comprend alors qu’il ne reverra plus sa famille et se remémore ce passé heureux tout en exterminant les Allemands, un à un, avec un vieux fusil. Premier César des César décerné par l’académie française, « Le Vieux Fusil » s’inspire du massacre d’Oradour sur Glane. Philippe Noiret est absolument formidable et l’émotion qu’il procure à son personnage lorsqu’il découvre le sort réservé à sa famille est poignante. Romy Schneider est moins convaincante puisqu’elle apparaît la majeure partie dans des flash-back trop répétitifs. « Le Vieux Fusil » est un film très violent et comme pour se donner raison ou pour se justifier auprès des spectateurs, le réalisateur Robert Enrico va rendre les nazis plus caricaturaux que ce qu’ils ne sont. L’Histoire parle d’elle-même pour justifier cet esprit de vengeance, bien qu’elle mérite amplement réflexion. Plus de quarante ans après sa sortie, « Le Vieux Fusil » ouvre encore discussion autour de la barbarie nazie.