Ce n'est pas l'adaptation d'un roman de gare. C'est Moby Dick transposé dans la forêt amazonienne.
La mise en place est un tantinet longuette, mais la suite est captivante. Elle comporte de nombreuses séquences saisissantes mises en relief par des acteurs très fins et des images distanciées. L'aventure et la philosophie y sont intimement liées. Il en résulte une atmosphère irésistiblement envoûtante. Quant au ressort final, il tutoie l'universel ; et c'est là que, d'une façon paradoxale mais certaine, il est approprié de parler d'amour.
Un film qui se faufile le long du nerf optique pour envahir les neurones et habiter l'esprit durablement