Il y a au moins trois bonnes raisons d'aller voir le long métrage du réalisateur austro-somalien, Mo Harawe. Tout d'abord, la splendeur des images dues à un chef opérateur égyptien ; ensuite, la qualité d'un scénario qui avance doucement, avec au détour d'un plan anodin, une révélation stupéfiante qui ne changera pourtant en rien la modestie et surtout la dignité du propos ; enfin, un voyage dans un pays, la Somalie, au cinéma quasi inexistant, et qui vit une guerre presque perpétuelle. Le récit suit une famille pauvre, du sud du pays, non loin de la côte, dans un village ironiquement nommé Paradis. Il y a là, le père, qui vit de petits boulots, fossoyeur assez souvent, son jeune fils dont l'école ferme et la sœur du premier, indépendante et décidée à ouvrir son propre commerce. Trois personnages attachants, qui ne s'en laissent pas conter et qui évoluent sous nos yeux en parallèle ou simultanément. Les mots sont rares dans le film mais ils disent l'essentiel et les visages expriment ce qu'il y a à comprendre d'autre. Sans véritable temps mort, malgré un caractère que l'on qualifiera trop aisément de contemplatif, The Village next to Paradise est une merveille tranquille, gorgée d'humanité, de pudeur et d'humilité

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le 3 oct. 2024

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