Faites des gosses, qu'ils disaient...

Un beau matin, le village britannique de Midwich se retrouve totalement coupé du monde. Quiconque tente d'y pénétrer s'effondre mystérieusement. Si ce pitch, proche du surréalisme, n'était pas assez génial, le film part dans une direction encore plus inquiétante. Car il s'avère que le phénomène ne dure que quelques heures... mais que toutes les femmes en âge de procréer se retrouvent enceintes en même temps !

"Village of the Damned" bénéficie surtout de son excellent scénario. L'ensemble ne dure que 1h17, et ne perd pas de temps. La tension et la menace des enfants monte crescendo. Tandis que la courte durée n'empêche pas le film de proposer des réflexions très intelligentes. Notamment sur le rapport entre l'humain et une force qu'il ne comprend pas. Faut-il la mettre au ban ? La détruire ? La domestiquer ?

Si Wolf Rilla n'est pas un grand metteur en scène, il sait exploiter ce qu'il a entre les mains. Avec un premier acte très intriguant, plusieurs scènes bien inquiétantes, ou un final qui vaut son pesant de cacahuètes. Un œil avisé remarquera même une petite touche amusante : un panneau "beware the children", clairement visible lorsque nos héros pénètre dans le village au début du film !

Avec en prime un très bon Georges Sanders en professeur constamment pris entre la raison et son implication personnelle, étant lui-même le père d'un des enfants.