This town, is coming like a ghost town.
Un film d'épouvante à la Française, rien que ça, ça suffit à faire peur. Fouad Benhammou, qui signe ici son premier long-métrage, tente la carte de l'épouvante suggestive, mais malheureusement il semblerait qu'il n'y ait pas que le village qui soit maudit...
Une bande de jeunes adultes partent en virée pour passer le week-end dans le village de Ruiflec. Tour à tour ils disparaîtront, tentant de trouver une échappatoire à ce village qui ne cesse de changer de disposition pour les empêcher de partir. Menée par Emma (Christa Theret), l'expédition nous révélera de sombres secrets sur le passé du village.
Quand on voit ce genre de film, on se dit que plutôt que de faire voter des lois pour reformer les retraites, notre gouvernement ferait mieux d'en voter pour interdire la production d'immondices pareilles.
Si les trois premières minutes se montrent particulièrement efficaces, nous cloîtrant avec une bande de soldats allemands visiblement en proie à un assaillant invisible, la suite tranche littéralement. Acteurs du niveau de Plus belle la vie, dialogues poussifs et histoire sans intérêt, nous nageons ici dans les méandres de l'ennui absolu couplé à une débilité légère.
Dommage, car Fouad Benhammou, le réalisateur, semble avoir une certaine maîtrise de la technique, que ça soit la mise en scène et la gestion des lumières, rappelant par moment Silent Hill, et il est d'autant plus regrettable de voir ce talent gâché dans une histoire aussi soporifique et éculée.
Une ou deux scènes feront néanmoins leur effet, dont notamment celle de la voiture, et quelques idées relanceront un tant soit peu l'intérêt que l'on pourrait porter à l'oeuvre, mais quoiqu'il en soit cela reste bien trop peu pour en faire quelque chose de captivant. D'ailleurs le seul réel moment d'angoisse que j'eus fut lorsque je me rendis compte qu'il restait 1h avant d'en voir le bout.
Bref, Le Village des ombres porte bien son nom, ici tout ce que vous verrez ce sont des ombres, et qui plus est n'ayant rien d'effrayant, l'ambiance générale ne décollant jamais, que ça soit à cause de sa narration boiteuse ou de ses acteurs trop inexpérimentés et paraissant peu impliqués. Ça ressemble aux Rivières Pourpres, ça ressemble à Candyman, ça ressemble à The Ring, en fait ça ressemble à tout ce que l'on a déjà vu, mais en mauvais.
Pour conclure, à moins d'être un novice total du genre et d'avoir loupé tout ce qui s'est fait de novateur en épouvante, il sera difficile d'accrocher à cette histoire de village fantôme dont on ne peut s'échapper et hanté par un enfant démon vengeur. Un Red Bull coupé à la Juvamine ne sera d'ailleurs pas de trop pour réussir à tenir jusqu'au générique de fin.
Mention spéciale pour Christa Theret, parce que je l'aime bien, mais qui s'en sortait bien mieux dans Le bruit des glaçons ou LOL.