Alors que son mari part à la chasse avec des associés, une femme décide de faire la grasse matinée et, au moment de prendre un bain, un homme tape à la porte et, sous prétexte de lui faire signer un colis bidon, la séquestre.


Il faut déjà clarifier une chose ; il n'est aucunement question de viol dans le film, car tel qu'il est stipulé dans la loi française, il s'agit de tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise. Alors soit j'ai eu une version censurée, ce qui m'étonnerait, mais le titre choisi est presque malhonnête. Contrairement à L'amour violé qui porte malheureusement bien son titre. Le terme viol correspondrait ici à un homme qui entre par effraction afin de connaitre l'intimité de la femme qu'il séquestre, sans aucune allusion sexuelle ; le film est un huit-clos entre Bruno Cremer et Bibi Andersson, dont on comprend que cette détention va agir pour elle comme une catharsis, au point qu'elle va tomber peu à peu amoureuse de son bourreau. D'où le possible syndrome de Stockholm ; ce qui est ironique quand on sait que c'est une (co)production suédoise, que ça a été tourné sur place, avec une actrice du pays. Il faut également préciser le minimalisme du projet les acteurs doivent se compter sur les doigts d'une main, qu'il n'y a que deux décors, dans des meubles vintage de toute beauté, et là aussi épurés.


Le film est très court, moins de 80 minutes, mais il rappelle aussi le cinéma d'Ingmar Bergman, pas seulement à cause de la présence de Bibi Andersson, mais dans la mise en scène que je trouve assez forte bien qu'il n'y ait la plupart du temps que deux personnes à l'image, dans un décor quasi-blanc. Et aussi dans la confrontation à base de mots entre les deux acteurs. C'est clairement particulier, voire putassier dans le titre, mais Jaques Doniol-Valcroze a voulu faire son Bergman de cette façon.

Boubakar
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le 12 févr. 2024

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