Yasuharu Hasebe place d’entrée son film sur le thème de l’arroseur arrosé, ce qui permet d’éviter de prendre les différentes scènes au premier degré mais de voir leur côté ludique notamment le décalage ou l’harmonie avec la bande-son classique-jazz, d’apprécier les quelques trouvailles : la course-poursuite dans les bois, la rose du tatouage qui s’empourpre suivant les circonstances, le travail du dentiste homosexuel, les plumes finales, et aide à faire passer quelques invraisemblances : l’énorme clé à molette anglaise dissimulée dans la poche arrière du pantalon. Ce film est délibérément un film centré le charisme du voyou au blouson rouge (le crédible Akira Takahashi) qu’il exerce sur son acolyte d’occasion (Yûdai Ishiyama) et sur le mignon chef de gang (Hidetoshi Kageyama) et ses deux sbires. Les actrices n’auront hélas la plupart qu’une seule scène dont le contenu peut-être aisément devinée : viol et soupirs! Bref surtout de la figuration où nous apercevons Naomi Oka (80 films dont Sex and Fury), Tamaki Katsura (25 films dont Assault! Jack the Ripper), Rei Okamoto (86 films), Natsuko Yashiro en sprinteuse, et même si Yuri Yamashina, la ballerine a plus de scènes, elle n’a guère un rôle complexe. Rape! 13th Hour constitue donc une petite récréation sans prétention aucune.