Faux-semblant
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Comme son titre l'annonce, Bergman met en scène les visages de ses acteurs fétiches de l'époque.
A commencer par Max von Sydow et Ingrid Thulin.
On y retrouve donc sa maitrise des gros plans en noir et blanc : les jeux de lumière en clair obscur sont au summum.
Ce n'est pas sans raison que le réalisateur concilie souvent les deux - visage et lumière (rien que 3 films directement sur ce thème). Il semble y puiser son inspiration, sa source de créativité.
L'acteur principal von Sydow y est d'ailleurs excellent en alternant les émotions :
- froideur et prétention,
- vengeance et colère,
- humiliation et désorientation.
Par bien des côtés, il sauve l'intérêt du film à lui tout seul.
Comme souvent pour les détracteurs de l'artiste suédois, la faiblesse du film réside dans le scénario, parfois invraisemblable.
Comment un médecin qui dissèque le corps peut-il se tromper de personne ?
On ne retrouve pas non plus :
- la profondeur des Fraises sauvages,
- ni la tension dans laquelle il excelle (Persona, Le silence)
- ni la poésie fantastique qui rode au-dessus de ses oeuvres (A travers le miroir, * Vers la joie*).
Sur le plan des thèmes, l'autre matériau fétiche de Bergman avec les lumières, on retrouvera :
- la mort et les interrogations métaphysiques,
- le délitement des couples,
- le monde du spectacle.
Bref un huis clos qui revêt les couleurs et thématiques habituelles du réalisateur.
Ce qui en fait un classique dans sa filmographie.
Mais hélas sa faiblesse d'écriture, malgré quelles scènes truculentes (notamment grâce à Bibi Andersson et Ake Fridell), ne lui permet pas de devenir un classique tout court.
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Créée
le 30 oct. 2021
Critique lue 92 fois
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