"L'égoût" et les couleurs, ça se discute pas

Quand le cinéma de genre français se trimballe une oeuvre pareille, tu te demandes si les gens du métier ont réellement les compétences requises pour les postes qu'ils occupent (je sais pas : faut pas aimer un minimum le cinéma et le respecter pour travailler dans cette industrie ?...).


La facture visuelle est tellement indigente qu'on dirait ce film et la série "Plus belle la vie" sortis du même moule de médiocrité (partageraient-ils les mêmes chef opérateur et production design ?...), scénario et effets-spéciaux ont été respectivement écrits avec des moufles et réalisés à la truelle.

Et c'est pas parce que tu adaptes un manga connu et que tu insères une petite critique sur les risques du nucléaire, que tu peux te permettre de jeter les métiers du cinéma aux orties.


Puisqu'on est surtout dans une comédie avant d'être dans une dystopie SF option voyage temporel, on voit défiler au générique quelques noms de notre répertoire "comique" national (surtout télévisuel... de toute façon, c'est pas compliqué : quand ils ne viennent pas de la scène stand-up, les acteurs "comiques" sont issus d'une série télé... "Plus belle la vie" aussi ?...).

Lorsque de surcroît, un casting compte à son actif les deux tristes hurluberlus youtubeurs qui font des roulades à l'Elysée sous l'oeil conciliant du "Mozart de la finance" qui glose enjeux internationaux dans "Pif gadget", je pense que le message est clair : d'une part, la gaudriole et le foutage de gueule en France ne se logent pas nécessairement dans une fiction étiquetée "comédie"... ; d'autre part, la notion de "qualité de l'interprétation" semble être toute relative pour les éminences grises à la tête d'une telle production.


Alors oui, je l'admets : je n'ai pas pu supporter d'en visionner plus de 40 minutes ; il se peut donc que ma subjectivité de spectateur aigri m'aie fait passer à côté de l'heure de métrage restant, où l'on voit d'un seul coup le film devenir l'Everest du fun et enchanter l'univers SF-dystopique (c'est vrai, rien n'est impossible après tout...).

Visionnez-le intégralement pour faire votre propre avis.

Et puis, comme le disait ma mère-grand : "Si t'aimes pas, n'en dégoûte pas les autres".

Sycorax
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