Dans la veine des grandes fictions romanesques, un an après le Constant Gardener avec lequel la filiation est évidente, Le Voile des Illusions utilise la Chine de l'entre-deux-guerres comme prétexte à quelques jolis paysages, un vague conflit de cultures et des péripéties vaguement liées à l'Histoire pour narrer un couple dont la crise évolue face à l'adversité. On croit assez peu à ces personnages, dont l'exploration psychologique très hollywoodienne trahit la superficialité en croyant leur conférer de la profondeur, mais comme souvent avec ces vastes fresques, cette simplicité des protagonistes et de l'intrigue, la joliesse facile des images et la musique aboutissent à un résultat tout à fait fonctionnel à défaut d'être réellement grandiose.
6,5/10