The Douglas Fairbanks show !
Énorme entreprise maîtrisée d'une main de fer par Douglas Fairbanks (déjà co-fondateur de "United Artist" avec sa femme Mary Pickford, Griffith et Chaplin) qui se trouve ici au scénario, à la production et devant la caméra dans le rôle principal, "Le Voleur de Bagdad" s'inspire de divers conte des 1001 nuits pour nous faire suivre un voleur en quête d'une princesse qui devra passer divers obstacles pour atteindre son but.
"Le voleur de Bagdad" bénéficie d'une grande richesse scénaristique à travers l'histoire de ce voleur qui devra passer par plusieurs étapes pour espérer épouser sa belle. Nous emmenant dans un monde où l'on trouve des tapis volants, chevaux ailés ou autres magies, Raoul Walsh mêle plusieurs genres allant de la romance à l'aventure en passant par le fantastique et en retranscrit très bien l'atmosphère orientale qui s'avère prenante voire même envoûtante.
Visuellement c'est impressionnant. Le résultat est à la hauteur de l'ambition et de sa réputation, les décors sont gigantesques, variés et adéquats au récit, tout comme les costumes. Les effets spéciaux et trucages sont aussi réussis, notamment dans la seconde partie du film et pour son aspect fantastique, et permettent de créer le rêve sur pellicule.
Si l'ensemble est un peu long à démarrer, le récit prend tout son sens dans la deuxième partie du film où les péripéties s’enchaînent sans faute de rythme. L'omniprésent Douglas Fairbanks, à défaut de livrer une copie parfaite en tant qu'acteur ayant une légère tendance à surjouer, est lui capable d'extraordinaire cascade. Le reste du casting est à la hauteur et notamment Anna May Wong dans le rôle de la traîtresse et So Jin Kamiyama en prince mongol.
Malgré un début légèrement trop long, le film de Raoul Walsh prend tout son sens dans une seconde partie où il nous emmène dans un monde entre magie, chevaux volants ou dragons pour notre plus grand plaisir et dont la créativité et la richesse de l'univers rattrapent ses quelques défauts.