Quand on voit le nombre de film prétentieux, qui voulant bien nous faire comprendre quelque chose, surlignent leurs effets et en rajoutent des tonnes, je conseillerai aux réalisateurs de voir/revoir ce film.
Dans une Italie d'après-guerre qui porte les stigmates de la défaite, le chômage est omniprésent et la recherche d'un emploi est vital. C'est ainsi que débute le film, avec Antonio à qui on offre enfin un emploi dont l'unique contrainte est la possession d'une bicyclette. Non sans mal, Antonio démarre sa labeur.
Sur ce postulat de départ va se jouer une histoire bouleversante, joué par des acteurs non professionnels. On ne retrouvera donc jamais revoir les acteurs dans d'autres rôle véritablement marquant. C'est d'ailleurs une des forces du long métrage qui ancre a jamais ces deux figures, que sont Bruno et Antonio, dans notre esprit.
Finalement d'une histoire presque anecdotique mais surtout d'une extrême simplicité, De Sica en dit beaucoup sur la relation père-fils, sur la société d'après guerre, la pauvreté et sur une certaine forme de désespoir.
La dernière scène est une des plus bouleversante que j'ai pu voir, Et cette dernière image nous hante longtemps après la vision du film.
Immense chef d'oeuvre.