Quand on voit le nombre de film prétentieux, qui voulant bien nous faire comprendre quelque chose, surlignent leurs effets et en rajoutent des tonnes, je conseillerai aux réalisateurs de voir/revoir ce film.
Dans une Italie d'après-guerre qui porte les stigmates de la défaite, le chômage est omniprésent et la recherche d'un emploi est vital. C'est ainsi que débute le film, avec Antonio à qui on offre enfin un emploi dont l'unique contrainte est la possession d'une bicyclette. Non sans mal, Antonio démarre sa labeur.
Sur ce postulat de départ va se jouer une histoire bouleversante, joué par des acteurs non professionnels. On ne retrouvera donc jamais revoir les acteurs dans d'autres rôle véritablement marquant. C'est d'ailleurs une des forces du long métrage qui ancre a jamais ces deux figures, que sont Bruno et Antonio, dans notre esprit.
Finalement d'une histoire presque anecdotique mais surtout d'une extrême simplicité, De Sica en dit beaucoup sur la relation père-fils, sur la société d'après guerre, la pauvreté et sur une certaine forme de désespoir.
La dernière scène est une des plus bouleversante que j'ai pu voir, Et cette dernière image nous hante longtemps après la vision du film.

Immense chef d'oeuvre.
Manny
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top Années 40, et 10 films pour Toto l'inculte

Créée

le 11 mars 2011

Critique lue 511 fois

6 j'aime

Manny

Écrit par

Critique lue 511 fois

6

D'autres avis sur Le Voleur de bicyclette

Le Voleur de bicyclette
Vincent-Ruozzi
8

Mon royaume pour un vélo

S'il fallait définir le cinéma italien, je dirais que celui-ci excelle dans les comédies et dans les drames. De par leur nature latine, les acteurs et actrices brillent dans ces registres dont la...

le 27 juin 2018

64 j'aime

10

Le Voleur de bicyclette
Sergent_Pepper
9

Pleurs sur la ville

Entrer dans l’Histoire peut se faire au prix de quelques malentendus. Représentant prestigieux du néoréalisme italien avec Rome, Ville ouverte de Rossellini, Le Voleur de bicyclette est le plus...

le 20 nov. 2020

49 j'aime

4

Le Voleur de bicyclette
SanFelice
8

Un homme dans la foule

Je ne vais pas revenir sur le néoréalisme, ce mélange inouï de "pris sur le vif" et de travail artistique qui a donné des films incandescents, brûlant d'un sentiment d'urgence absolue face à la...

le 28 nov. 2015

46 j'aime

7

Du même critique

8 Mile
Manny
8

"Sometimes I wanna jump on stage and just kill mics And show these people what my level of skill's l

8 Mile ou l'histoire d'un pur "white trash" qui se fixe l'objectif d'exploser dans le milieu du rap où les rappeurs blancs ne courent pas les rues . Ainsi, la première incursion d'Eminem dans le...

le 21 mars 2011

46 j'aime

7

Dersou Ouzala
Manny
9

"La raison nous trompe plus souvent que la nature."

Dersou Ouzala est le deuxième film en couleur de Kurosawa et à cette occasion il va adapter le roman largement autobiographique de Vladimir Arseniev, explorateur russe, qui fut guidé dans la taïga...

le 1 juin 2011

29 j'aime

12

Les Temps modernes
Manny
10

Le chef d'oeuvre muet de Chaplin

Un film purement intemporel où tout est parfait. Un Chaplin au sommet du cinéma muet qui offre une critique des chaines de montages et de ces soi-disant "temps modernes". Evidemment, on rit très...

le 7 janv. 2011

29 j'aime

1