Entre onirisme et fantastique d’outre-tombe se ressuscite la figure d’un vampirisme patriarcal. Conte macabre à l’atmosphère crépusculaire. Ce conte gothique est adapté de la nouvelle La Famille du Vourdalak du poète et romancier russe, Alexis Tolstoï (1817-1875), cousin éloigné de Léon Tolstoï. Elle a été écrite près de 50 ans avant le Dracula de Bram Stoker (…) Dans l’histoire de Tolstoï, le Vourdalak vient d’un milieu très différent. C’est un homme simple, un paysan. Avant de devenir ce personnage archétypal, le vampire était une superstition de la vie quotidienne, une véritable croyance pour certaines personnes dans des régions reculées d’Europe, et une source de terreur.
Adrien Beau redynamise le genre et mêle le baroque et le gothique. Un paysage sinistre mais réaliste,de la brume, La figure du monstre, incarnée par le vourdalak ( une marionnette décharnée à taille humaine blafarde ) n’est qu’un squelette aux doigts griffus inspiré du Nosferatu le vampire de Murnau. Sarcastique, hautain, « le Gorcha » est un homme qui va assouvir ses désirs enfouis, en détruisant sa propre famille. Il ne se nourrit ici que du sang de ses proches. J'avais vu l'histoire dans le film à sketch de Mario Bava " Trois visages de la peur de " avec Boris Karloff : Les Wurdulaks ,la partie que j'avais préférée. ( une atmosphère nocturne lugubre, une progression dans la peur, le morbide ...