Méliès, Citrouilles, Star Wars et WoW
Je devais composer sur une critique d'Agora ; elle va attendre un petit peu.
Aujourd'hui j'ai vécu un moment rare : faire découvrir une oeuvre fondatrice à une bande de boutonneux éberlués. Un film en Noir et Blanc ?? Sans musique ? Sans paroles ? De 11 minutes ? Vous êtes sérieux là ? Trop pas que c'est impossible de faire une histoire en 11 minutes.
Le film se lance. Après les premiers ricanements, petit à petit la magie opère. Oui, bien entendu, la première séquence dans l'amphi est proche du ridicule. mais, dès lors que l'on se lance dans la construction de l'obus, qu'on allume le canon, alors, la magie opère.
Ces 11 minutes, à découvrir en version colorisée mixée par Hair ou pas (préférez le Noir et Blanc), est d'une puissance, d'une inventivité assez fascinante avec notre recul. Le charme fonctionne dès lors que ce plan nous rapproche de la lune. Cet obus, fiché dans son oeil, me rappelle combien j'ai aimé et aime encore Mellon Collie and the Infinite Sadness. Les champignons ont généré leur petit lot de rire, avec ici un intérêt certain pour ce qui a été consommé par Meliès lors de l'écriture du scénario. Et arrivent les ancêtres de Greedo.Oui, je le vois ainsi : ces personnages sélénites m'ont fortement fait pensé à Greedo. La boucle est bouclée. La scéance se termine ; en fait, monsieur, c'était pas si mal. C'était même sympa.
Merci Monsieur Méliès pour cette tendresse, cette poésie et pour le cinoche.
Oui c'est court ; parfois, la taille ne compte pas ; ce n'est pas une question de kikimètre.