Le périple d'une tortue marine,depuis sa naissance et pendant des dizaines d'années,à travers tous les océans du monde,et sa découverte de l'amitié puis de l'amour.Après un début franchement laborieux,le film finit par trouver sa vitesse de croisière,l'expression est de circonstance,et ce voyage devient fort agréable.Le belge Ben Stassen s'appuie sur un graphisme somptueux et sur une variété quasi exhaustive de paysages marins et d'espèces animales pour nous en mettre plein les mirettes.Le scénario est solide et diffuse un discours résolument écolo et gentiment documentaire,quelque part entre "Océans" et "Le monde de Nemo".Du coup,les aventures de Samy,de son meilleur pote et de sa petite amie se révèlent très prenantes.Les dangers qui guettent les espèces marines sont parfaitement mises en évidence,qu'elles viennent de la nature elle-même,différences de climats ou animaux prédateurs,ou de l'action de l'homme,pollution ou pêche intensive.L'oeuvre n'évite cependant pas toujours les poncifs inhérents aux films d'animation.L'anthropomorphisme d'abord,ce qui est curieux en ce contexte.On nous explique que les humains agissent mal tout en prêtant aux personnages tous leurs comportements.Enfin,pas tout à fait,dans la mesure où les animaux n'adoptent que les bonnes attitudes de l'homme et pas les mauvaises.On a aussi droit aux chansons guillerettes qui accompagnent nombre de scènes,mais il faut avouer qu'elles sont plutôt bien choisies.Des tubes avérés sont même au programme,"California dreamin'" ou "Ain't no sunshine" par exemple.Sans parler de "Elle panique",qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans le générique de fin.Et naturellement on a fait doubler ça par des stars venues piquer le boulot de leurs collègues inconnus.Il ne faut donc pas oublier de les citer,au cas où ils auraient l'outrecuidance,comme ils le font souvent,de venir donner des leçons de morale en public en étalant leurs fermes convictions gaucho-collectivistes.Au générique donc messieurs Dany Boon,Elie Semoun et Guillaume Gallienne et madame Olivia Ruiz.On le voit,rien que des artistes dans la panade,qui travaillent peu et pour pas cher,et qui ont un vital besoin d'argent .